Retrouvez les captations des séances du séminaire Les Nouveaux Paradigmes de l’Archive (Hastec, Cnam, Archives Nationales).
Retrouvez les captations des séances du séminaire Les Nouveaux Paradigmes de l’Archive (Hastec, Cnam, Archives Nationales).
Coordonné par les Professeurs.es Manuel Zacklad, Sylvie Alemanno, Madjid Ihadjadène
La « transition numérique » des organisations est une tendance lourde depuis plusieurs années. Elle ne se confond pas avec le long procès d’informatisation de la production industrielle et tertiaire qui se poursuit en parallèle. Elle correspond à une triple transformation des filières, du management et du travail :
Les sciences de l’information et de la communication sont idéalement placées pour rendre compte des bouleversements introduits par la transition numérique et ce à différents niveaux. En effet, la généralisation du numérique rend totalement inséparables les enjeux qui étaient traditionnellement ceux de l’information, de la mise en forme du savoir, de son classement, de la découverte de nouveaux domaines et ceux de la communication, de l’engagement des interlocuteurs, de la compréhension réciproque, de la diffusion à large échelle de systèmes de représentation au service de messages politiques, citoyens, commerciaux. Mais il ne s’agit pas que d’une juxtaposition des problématiques. Nous pensons que l’époque actuelle offre l’opportunité de nouvelles articulations conceptuelles entre ces deux courants qui permettent d’offrir un éclairage original sur les phénomènes étudiés.
Par exemple, dans le cadre théorique de la sémiotique des transactions coopératives (Zacklad 2013, 2016, Cordelier 2016), les communications interpersonnelles sont considérées comme créatrices d’artefacts médiateurs, des œuvres et de l’identité individuelle et collective des sujets, les selfs, qui sont transformés sur les plans cognitif et affectif. Ces transactions sont au cœur de la performance de l’action collective et notamment de celle des entreprises. En effet, les transactions communicationnelles sont l’occasion d’une confrontation des points de vue peuvent permettre d’ajuster les représentations grâce à leur externalisation et de synchroniser les attitudes dans une logique collaborative ou antagoniste. C’est le cas dans les phases de conception amont, d’organisation des activités, de co-production des services ou de distribution des produits auprès des bénéficiaires.
Si l’on considère, par ailleurs, que les dispositifs info-communicationnels numériques prolongent la communication de face à face, à l’aide de différents dispositifs d’écriture, d’enregistrement et d’organisation des connaissances permettant la documentarisation et l’éditorialisation, on comprend le lien intime qui existe entre les performances transactionnelles et dispositifs numériques. Ce lien peut d’ailleurs être exploité de différentes manières, soit pour accroitre la participation et l’inclusion des bénéficiaires soit, au contraire, pour prolonger l’automatisation basée sur des procédés de standardisation définis de manière unilatérale, cherchant à contourner le temps de co-construction collective en imposant ex-post des solutions à l’aide de techniques de persuasion.
Enfin, pour de nombreux professionnels du management et de l’analyse travail, il n’est pas possible de « réussir » la transition numérique des organisations sans engager de manière active et horizontale les parties prenantes tant les enjeux cognitifs, affectifs et culturels sont déterminants. Cette question est souvent abordée à travers la notion « d’innovation collaborative », le terme d’innovation renvoyant dans ce contexte à des projets de transformation ou de conception véhiculant, dans l’esprit des porteurs, une valeur économique ou sociétale objectivable et pérenne. Dans ces processus, où les enjeux du numérique sont souvent critiques, de nouveaux acteurs et de nouvelles démarches se font jour faisant appel à des combinaisons originales de design de concept (ergonomie, UX, graphisme…) et de design de relation (design thinking, design participatif…) (Zacklad 2017).
Les contributions à ce séminaire pourront aborder, de manière non limitative, les thèmes suivants en articulant une approche informationnelle et communicationnelle :
Merci d’envoyer vos propositions d’intervention (titre et quelques lignes avec courte bibliographie) avant le 18 mars à :
Le séminaire aura lieu au CNAM Paris 3eme, le 26 mars 2019, 292, rue St Martin, salle 21.2.23 de 10h00 à 16h00
Ce séminaire est l’occasion de susciter des propositions de communication pour le premier numéro de la revue ATIC (Approches Théoriques en Information Communication) à paraitre fin 2019, qui seront évaluées en double aveugle.
Conférence Data Value Chain in Science and Territories organisée par le laboratoire Dicen-IDF, le comité Codata France, l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, l’Institut Francilien d’Ingénierie des Services
La conférence se déroulera les 14 et 15 mars 2019 sur le site de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et la médiathèque du Val d’Europe.
Les journées s’organiseront autour des sessions :
PROGRAMME & AFFICHE
DATES & HORAIRES
Du jeudi 14 au vendredi 15 mars 2019
De 09h00 à 17h00
ACCÈS
Ouverture à la Médiathèque du Val d’Europe &
Sessions à l’Institut Francilien d’Ingénierie des Services de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée
Station Val d’Europe
RER A (direction Marne-la-Vallée Chessy)
PLUS D’INFORMATIONS
Au Conservatoire National des Arts et Métiers
292 Rue Saint-Martin
75003 Paris
Salle 17.2.14, de 13h30 à 17h30.
13h30 – Session 1 : Les données de la recherche, problématiques de production et d’usage (modératrice : Camille Claverie)
– 13h30 – Gérald Kembellec :
Quelques rappels sur les questions institutionnelles liées à la collecte, la l’analyse, la transformation et le partage des données de la recherche. (10 minutes de présentation et 5 de discussion) ;
– 13h45 – Joumana Boustany :
Nous présentera les résultats de son enquête sur les données de la recherche ; (entre 20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;
– 14h25 – Olivier Champalle :
Les traces numériques comme objet de connaissances. Quels moyens pour : l’analyse de traces, la capitalisation et l’extraction automatique des connaissances sur le terrain des learning analytics (entre 20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;
15h15 – Pause
15h30 Session 2 – Autorité de la donnée, les algorithmes au service de la gouvernance, de l’influence et du marketing (modératrice : Béa Arruabarréna)
– 15h30 – Karim Fraoua :
La datascience appliquée au domaine du marketing : la décision aidée par les données (20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;
– 16h10 – Lucile Desmoulins, Camille Alloing (IAE de Poitiers) et Vanessa Mohli (Les Bornées Digital Company) :
Une analyse de l’imbrication entre influence et donnée(s) : Médiations et négociations dans les agences de communication « influenceurs » (20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;
– 16h50 – Maryse Carmes :
L’instauration de l’algorithmie dans l’action publique (20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;
17h30 précise – Clôture
Le séminaire Insertion professionnelle des doctorants en sciences de l’information et de la communication se tiendra le mercredi 20 février 2019 de 14H à 17H au CNAM, 292 Rue Saint-Martin, 75003 Paris, Salle 21.2.31.
Première session (14H-15H30)
Deuxième session (15H30-17H00)
PROGRAMME
DATE & HORAIRES
Mercredi 20 février 2019 de 14H à 17H
LIEU
CNAM, 292 Rue Saint-Martin, 75003 Paris, Salle 21.2.31.
PLUS D’INFOS
Rendez-vous sur https://refdocsic.org/
Le Dicen-IdF a répondu à l’Appel à manifestation d’intérêt publié par le Ministère de l’Enseignement et de la Recherche le 16 juin 2017 sur le « suivi de l’édition scientifique en France dans le contexte de la Loi pour une République numérique », et le projet de recherche proposé par Ghislaine Chartron et défendu par Emile Gayoso a été retenu par le Comité de suivi de l’édition scientifique (CSES). L’enquête doit permettre de mesurer la disponibilité en libre accès des publications scientifiques françaises en SHS, de mieux comprendre le rôle des différents services des Universités dans la promotion de l’auto-archivage ainsi que l’évolution des pratiques des chercheurs vis-à-vis de Hal mais aussi des sites de réseaux sociaux académiques (ResearchGate, Academia). Une des dimensions du travail avec le Comité de suivi de l’édition scientifique consiste à réaliser une veille sur les politiques de l’open access en Europe. Cette matinée d’étude sera ainsi l’occasion de restituer ce travail de veille (ce sera l’objet de la communication d’Emile Gayoso) tout en faisant le lien entre cette collaboration avec le CSES et les thématiques de recherche du laboratoire Dicen IdF.
Ainsi, Ghislaine Chartron proposera une rétrospective des différentes initiatives et cadrages européens en matière d’open science jusqu’aux plus récentes liées notamment au « Plan S ». L’analyse chronologique conduira à discuter de façon critique les politiques engagées.
Camille Claverie et Annaïg Mahé quant à elles proposeront une étude de la présence en ligne des chercheurs en sciences sociales en comparant les usages de deux plateformes : Hal-ShS et Hypotheses. Les deux intervenantes ont d’ailleurs publié en 2017 dans la Revue française des sciences de l’information et de la communication un article concernant les « Pratiques de dépôts en libre accès en sciences humaines et sociales » qui peut être librement consulté ici : Lien vers article en ligne
9h-9h30 : Café et accueil des participants
9H30 : « L’Open Science au prisme de la Commission européenne », Ghislaine Chartron, Professeur de sciences de l’information et de la communication, titulaire de la Chaire « Ingénierie doculentaire » du CNAM, laboratoire Dicen IdF.
Transparents de la présentation de G. Chartron : GC-AO-CE-oct-18
10h15 : « Etat des lieux des politiques de l’open access en Europe », Emile Gayoso, postdoctorant Dicen IdF (CNAM) – CSES (MESRI)
Transparents de la présentation d’E. Gayoso : Diaporama – Etat des lieux d’open access en UE – Gayoso E.
11h : « Science ouverte et présence numérique des chercheurs en sciences humaines et sociales. Une étude exploratoire à partir de deux plateformes en ligne : Hal-Shs et Hypotheses.org » Camille Claverie, maître de conférences à Paris X Nanterre, Dicen IdF et Annaïg Mahé, maître de conférence au CNAM, Dicen IdF.
Transparents de la présentation d’A. Mahé et C. Claverie : OpenScienceAM-CC_VF
11h45-12h30 : Débat général avec la salle.
Conférence Data Value Chain in Science and Territories organisée par le laboratoire Dicen-IDF, le comité Codata France, l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, l’Institut Francilien d’Ingénierie des Services
La conférence se déroulera les 14 et 15 mars 2019 sur le site de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et la médiathèque du Val d’Europe.
Les contributions interdisciplinaires, en ingénierie ou en sciences humaines et sociales, devraient discuter du paradigme des données en tant que source d’information, de connaissances et de divers indicateurs.
Si vous le souhaitez, vous pouvez nous faire part de vos propositions (5 000 à 6 000 caractères) jusqu’au 05 novembre 2018 via Conftool
DATA VALUE CHAIN CONFERENCE – THÈMES PRINCIPAUX
DATA VALUE CHAIN CONFERENCE – TÉLÉCHARGER L’APPEL A COMMUNICATIONS
PLUS D’INFORMATIONS
Thématiques croisées DICEN-IDF:
Dispositifs numériques d’action collective et de coopération
Intelligence Économique et Stratégique, Data, Décision (IES2D)
Territoire, Interactions, Médiations
Mardi 19 juin
de 9h30 à 12h30
CNAM, 292 rue Saint Martin Paris 3ème
M° Arts et Métiers
Salle 21.1.05
L’Institut Erasme et le laboratoire DICEN du CNAM souhaitent engager un travail d’observation auprès de responsables d’entreprises engagées dans des phases de transformation, et notamment de développement de projets numériques. Dans ce cadre, ils organisent un premier séminaire sur le thème : Transformations numérique : pratiques, objectifs, conditions de réussite.
Ce séminaire s’adresse à des responsables d’entreprise désireux de prendre du recul sur les expériences qu’ils mènent et à des chercheurs travaillant sur les transformations dans les entreprises en lien avec le numérique. Ce séminaire leur propose de les confronter à celles conduites dans d’autres entreprises et au regard d’universitaires experts dans le domaine numérique, en vue d’approfondir et d’enrichir leurs pratiques.
Des responsables de plusieurs entreprises (Orange, Shiseido, ENGIE, Vinci, ….) ont été sollicités pour témoigner.
Trois universitaires, François Silva et Sylvie Alemanno du CNAM-DICEN, chercheur/se au Laboratoire du Dicen-CNAM, Olivier Galibert du labo CIMEOS de l’Université de Dijon, réagiront aux témoignages et dégageront quelques éléments clés sur la base de leurs travaux de recherche.
A l’issue de cette matinée, un document soulignant les convergences, les enseignements utiles et les points d’attention pourra être élaboré, dans le respect de la confidentialité des échanges.
A travers ce séminaire, nous souhaitons expérimenter une forme nouvelle de recherche-action afin de donner des grilles de lecture pour comprendre ce nouveau phénomène d’émergence de pratiques innovantes dans les organisations. Si nous trouvons probant l’expérience de ce séminaire, nous développerons avec la même méthode un cycle de séminaires programmés au cours de la prochaine année qui pourrait déboucher sur différentes actions : colloques, projets éditoriaux…
GRILLE D’ÉCHANGE
Les apports de chacun pourront concerner une fonction ou un service dans lesquels des tâches
ont été ou vont être automatisées/numérisées et s’organiser autour des questions suivantes :
PLUS D’INFORMATIONS
Cliquez ICI pour télécharger les informations de la journée.
CONTACTS
3e séminaire (Hastec-CNAM, Paris) : jeudi 14 juin 2018 (10h-13h)
Salle 35.1.53. 2 rue Conté, 75003 Paris (accès 35, 1e étage, salle 53).
Présence numérique dans l’écosystème scientifique : autorialité et les carnets d’Hypothèses. Discussion introduite par Evelyne Broudoux (CNAM) avec Annaïg Mahé (Urfist-ENC), Elsa Poupardin (Urfist-université de Strasbourg) et Camille Prime-Claverie (université Paris-Nanterre)
Les formes sémantisées automatisables des citations scientifiques, par Gérald Kembellec (CNAM)
Avec la participation d’Aurélien Berra (Université de Paris-Nanterre) et Pierre-Antoine Fabre (Ehess)