Archives pour la catégorie Actualités

Séminaire « Plateformes et jeux sérieux numériques au service de l’agentivité communicationnelle, éthique et écologique »

Thématique : Intelligence
Le prochain séminaire de la thématique « Intelligence Économique · Territoires · Services » du laboratoire Dicen-IDF aura lieu jeudi 19 décembre 2024, de 14h à 17h, à l’Institut d’Ingénierie des Services (Val d’Europe) de l’Université Gustave Eiffel:

Retour d’expérience sur des usages pédagogiques en lien avec la responsabilité sociale et environnementale des Universités. Plateformes et jeux sérieux numériques au service de l’agentivité communicationnelle, éthique et écologique.
Intervenants : Lucile Desmoulins « Expérimentations ludopédagogiques : des serious games sur la déontologie et éthique dans métiers de la communication, la soutenabilité et le tourisme wise »
et Berlony Jules : « De la création à l’usage des EPA: Tensions et processus de régulation ».
Pendant le séminaire vous aurez la possibilité de tester le serious game pédagogique XP#Charlie Dilemme, conçu par des ingénieurs pédagogiques et des enseignants-chercheurs affiliés aux laboratoires MUSE (Université catholique de Lille) et Dicen-IDF (Université Gustave Eiffel), dont Lucile Desmoulins.
Pour tester le jeu, merci de faire un mail à claudia.da-re@univ-eiffel.fr avec votre prénom, nom et adresse mail avant mardi 17 décembre 2024.

Soutenance de thèse de Pierre Beslay

Thématique : Coopération
Le 11 décembre 2024 Pierre Beslay-Galan à soutenu sa thèse intitulée :
Converser avec les vivants, une sémiotique du vin durable
Devant le jury composé de :

  • Mme Clémentine HUGOL-GENTIAL, Professeure, CIMEOS, Université de Bourgogne (Examinatrice)
  • Mme Joëlle LE MAREC, Professeure, PALOC, Museum National d’Histoire Naturelle (Rapportrice)
  • Mme Eleni MITROPOULOU, Professeure, CRESAT, Université de Haute-Alsace (Rapportrice)
  • M. Manuel ZACKLAD, Professeur, DICEN, Conservatoire National des Arts et Métiers (Directeur de thèse)
Résumé
Une étude en SIC qui vise à articuler les dimensions de production et de consommation des vins pour étudier la façon dont elles sont affectées par la transition écologique. Notre étude s’appuie essentiellement sur le cadre de la Sémiotique des Transactions Coopératives, développée par Manuel Zacklad, tout en intégrant d’autres apports issus du pragmatisme, des différentes traditions sémiotiques ou encore du travail de Bruno Latour. Notre enquête, qualitative, a porté essentiellement sur le travail dans des petits domaines viticoles engagés dans des pratiques durables dans lesquels nous avons-nous-même travaillé. Pour la consommation, nous avons d’abord repéré sur YouTube des pratiques originales et amatrices, susceptibles, à notre sens, de poser à nouveaux frais la question du goût sans s’embarrasser des normes strictes qui se sont imposées au monde de la dégustation des vins. Cela nous a amené à élaborer un protocole de dégustation expérimentale, dans une perspective exploratoire, que nous avons pu mettre en œuvre à deux reprises pour démontrer qu’une approche plus souple et plus ouverte de la dégustation pouvait susciter une meilleure réception des vins issus des pratiques durables. L’analyse sémiotique, ouverte sur les pratiques elles-mêmes et les non-humains, nous permet d’articuler les dimensions symboliques à l’expérience sensible elle-même en évitant l’écueil repéré par l’anthropologue Léo Mariani à propos des durians d’une forme de saturation symbolique où certains discours, loin de faciliter l’accès à une expérience sensible, y font finalement obstacle (Mariani, 2020). Cela rejoint l’analyse que nous faisons des pratiques d’élaboration des vins qui, considérées dans cette même perspective sémiotique, impliquent de nombreux niveaux de communication non symboliques. Articuler ces différentes dimensions nous amène à penser la transition écologique du vin comme un phénomène d’intensification des échanges sémio-communicationnels entre humains et non-humains. Plus généralement, cette enquête est aussi pour nous une proposition pour penser, depuis les SIC, la transition écologique. A notre sens, il y aurait une grande richesse à savoir articuler les différents niveaux sémio-communicationnels pour quitter les postures parfois trop anthropo- ou techno-centrées qui prévalent en SIC et rendent particulièrement difficile l’appréhension du grand bouleversement écologique.

Séminaire « Coopération et réseaux d’acteurs : enjeux info-communicationnels »

Thématiques : CoopérationTracesEAC

Le séminaire Dicen-IDF du 13 décembre 2024 se tiendra au Conservatoire national des arts et métiers, CNAM, 292 Rue Saint-Martin, 75003 Paris, en salle 17.2.10. Il réunit l’ensemble des thématiques du laboratoire et a pour objectif d’interroger la notion de coopération dans divers domaines de la culture et des arts. En particulier, il cherche à mettre en relation l’approche de l’éducation artistique et culturelle avec d’autres perspectives et objets d’étude issus des sciences de l’information et de la communication.

Des logiques de communication dites « orchestrales » de l’école de Palo Alto aux conventions de coopération décrites par Howard Becker dans Les Mondes de l’art (2010), en passant par l’anthropologie de la communication ou la sémiotique des transactions coopératives, cette séance présentera plusieurs cas de coopération et de construction de réseaux d’acteurs, en lien avec les thématiques du laboratoire Dicen-IDF. Les interventions permettront d’explorer les dynamiques sociales entre acteurs, ainsi que leurs échanges et interactions info-communicationnelles.

Vendredi 13 décembre 2024

CNAM, 292 rue Saint-Martin 75003 Paris – Salle 17.2.10

Ouvert à tous

Programme

13h45 – Introduction et mot d’accueil

14h – Thèmes Traces – Data

  • Jeanne Ferrari-Giovanangeli, Les modalités de coopération dans le cadre du projet héritage immersif (ILIADE).
  • Romain Vindevoghel et Marta Severo, Réseaux de (dé)patrimonialisation : le cas du Judensau.
  • Antonin Segault, Quantifier la nature collective de l’écriture des articles de Wikipédia (work in progress).

15h20 – Projet dédié Éducation Artistique et Culturelle

  • Emmanuel Ethis, Coopérer-conventionner : le sens de l’éducation artistique et culturelle.
  • Raphaël Roth, Une anthropologie de la communication de l’intervention artistique à l’école : le cas de la coopération chez les musiciens intervenants.

16h15 Pause

16h30 – Thèmes Coopération – Intelligence

  • Manuel Zacklad, La STC ou la communication vue sous l’angle de la coopération : focus sur la notion artefact porteur de valeur en tant qu’œuvre.
  • Lucile Desmoulins, S’accorder sur des stratégies collectives de plaidoyer en faveur de « biens communs mondiaux ».

17h30 – Clôture de la journée

Le séminaire sera disponible en différé sur la chaîne YouTube de l’INSEAC

Séminaire « Informer les territoires : réseaux, cartes et intelligence participative »

Thématique : Intelligence
Jeudi 21 novembre 2024 aura lieu le premier séminaire de l’année à l’IFIS et en distanciel sur zoom de 10h30 à 13h00.

Alors que la mise en ligne d’informations se fait et pense de manière de plus en plus participatives, quelles sont les influences réciproques entre cartes et territoires, documents et référents, expériences supposées et vécues ?

Cette séance mettra en commun des corpus, recherches et témoignages de ces dynamiques de co-influences, voire de co-détermination, pour élaborer des problématiques plus construites, à caractère programmatique et structurante pour notre laboratoire.

Avec les contributions de :

Etienne Armand Amato : Dédoublement informationnel des territoires : quelles interdépendances ?

Des rapports entre cartes et territoires renouvelés par les médias immersifs, aux mondes miroirs et jumeaux numérique prétendument à l’image de notre monde, il s’agira de poser quelques principes qui aident à problématiser les rapports de co-détermination entre représentation, interactivités et pratiques de terrain.

Contre-cartographie : ce que Google Maps ne vous montre pas | Tracks | ARTE https://www.youtube.com/watch?v=zobSOVvxKsM

Jean-François Lucas. Interactions et réalité mixte dans la ville hybride. HyperUrbain 3 : Villes hybrides et enjeux de l’aménagement des urbanités numérique, Europia Production, pp.193, 2012. �halshs-00974360� https://shs.hal.science/halshs-00974360/file/CO1-LUCAS-ville_hybride-et-realite_mixte-libre.pdf

Jean-François Lucas, Etienne Armand Amato. Mondes, points de vue, personnages : l’avatar comme enveloppe pilotable. Hermès. Les avatars jouables des mondes numériques : Théories, terrains et témoignages de pratiques interactives, Lavoisier, pp.109-133, 2013, Traité RTA, série Information, hypermédias et communication. �halshs-00993191� https://shs.hal.science/halshs-00993191/document

 

Nathalie Fabry : L’itinérance touristique : entre gouvernance et représentation numérique

Résumé : L’itinérance touristique fait référence à un séjour en plusieurs étapes dont le rythme, la durée, le mode de transport, le type d’hébergement, l’approche marketing et les activités peuvent varier considérablement (Zeghni, 2017). Si elle a longtemps été étroitement liée à l’émergence du tourisme en tant que phénomène social (Grand Tour), elle est aujourd’hui associée à une forme de tourisme alternatif au tourisme de masse à l’ère de l’hypermobilité (Corneloup 2012a et b).

Du point de vue de la destination, cette forme de tourisme questionne les « frontières » de la destination et donc la gouvernance touristique. Favoriser le développement des territoires par l’itinérance touristique pour stimuler l’activité économique locale et contribuer à la valorisation du territoire pose la question de l’inter-territorialité et de la coopération entre les territoires traversés (Vlès, 2015). L’itinérance touristique remet en cause l’approche territoriale dominante, administrative et verticale, et propose une approche interterritoriale et horizontale qui mobilise la notion de réseaux d’acteurs territorialisés. Au sein des chemins de randonnée comme les Chemins de Compostelle, le chemin de Stevenson ainsi que des itinéraires cyclables comme la Loire à Vélo ou les EuroVelo, les « destinations » deviennent des « étapes » insérées dans une chaîne d’interdépendances, « l’itinéraire ». Nous montrerons que les stratégies de coopération intra-scalaire et multi-scalaire sont cruciales pour assurer la continuité et la qualité de l’offre ainsi que sa visibilité. La question de la gouvernance et des rôles à chaque échelle territoriale doit être posée, ainsi que la dynamique de leur mise en réseau.

Cette communication présente d’un point de vue exploratoire les enjeux et les opportunités de l’itinérance pour les territoires. Plusieurs questions se posent notamment : faut-il parler de gouvernance du territoire ou de gouvernance de l’itinéraire ? Comment rendre visible l’itinéraire pour les parties-prenantes ? Quel rôle peut jouer le numérique dans sa représentation ?

 

Naïma Aïdi : Le nomadisme numérique : diversification ou amplification de la smart destination ?

Le contexte post-Covid 19, la dépendance au tourisme, et la nécessité de proposer un modèle de développement territorial plus résilient, encouragent certaines destinations touristiques à diversifier leur activité, en attirant des nomades numériques. Le nomadisme numérique représente-t-il une nouvelle forme de mobilité touristique ? Quels en seraient les défis et les opportunités pour l’organisation et le développement soutenable des destinations touristiques ?

Ce séminaire qui s’inscrit dans une logique exploratoire sera ainsi l’occasion d’esquisser un premier état des lieux, en identifiant les cadres conceptuels, théoriques et méthodologiques qui structurent l’état des connaissances au sujet du nomadisme numérique, avant de présenter quelques dispositifs (info-communicationnel et territorial) mis en place par les (smart) destinations. Par la suite, l’objectif serait notamment d’étudier si le nomadisme numérique représente une diversification ou une amplification de la smart destination.

Pour des raisons d’organisation, merci de faire un mail à claudia.da-re@univ-eiffel.fr en précisant si vous participez par zoom ou en présentiel.

Rencontres nationales de l’Éducation Artistique et Culturelle

Thématique : EAC

Journées d’étude

40 ans de présence artistique à l’école :

l’intervention des artistes, à la croisée du partenariat et de la coopération

Jeudi 26 et vendredi 27 septembre 2024

Organisées sous la responsabilité scientifique d’Emmanuel Ethis, ces journées s’inscrivent dans la programmation des Rencontres nationales de l’éducation artistique et culturelle proposées par l’Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle (Inseac) du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), par le Conseil départemental des Côtes-d’Armor et le Domaine départemental de la Roche-Jagu.

Les anniversaires des 40 ans des Centres de formation des musiciens intervenants (CFMI) et de l’Association nationale de recherche et d’action théâtrale (ANRAT) nous offrent l’occasion d’étudier le rôle des artistes à l’école tant dans le domaine de la musique que dans celui des arts de la scène.

Les journées d’étude de l’édition 2024 des Rencontres nationales de l’Éducation Artistique et Culturelle interrogent l’intervention dans l’éducation artistique et culturelle, en tant qu’élément opérationnel du partenariat Culture/ Éducation.

Les chercheuses et chercheurs candidats à cet appel à communications analyseront la manière dont les artistes musiciens, comédiens ou relevant d’autres domaines artistiques organisent et s’insèrent dans les dispositifs et actions d’EAC : comment se construisent les coopérations et partenariats, comment les lieux d’intervention s’adaptent à ces interactions artistes – publics – institutions ? Pourquoi intervenir à l’école ? Qu’est-ce qu’intervenir veut dire ? Quels sont les modèles pour l’intervention d’artistes à l’école ? Quelles interactions avec les professeurs ? Quels partenariats et quelle formation des acteurs pour prendre en considération des interventions qui ne peuvent aboutir que sur la base d’un engagement mutuel des différents partenaires : les artistes, la communauté éducative, le monde culturel, le secteur associatif, la société civile. Quelles contraintes pèsent sur les artistes intervenants ? Quelles complémentarités existent avec les enseignements artistiques ?

Ces journées d’étude, qui ont vocation à alimenter les travaux du Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) Arts & Éducation, entendent rassembler, autour de cinq tables rondes animées par des membres du comité scientifique et une sélection d’intervenants opérée par le Conseil départemental des Côtes-d’Armor, des chercheuses et chercheurs de différentes disciplines qui consacrent leurs travaux à l’EAC.

Dans le cadre épanouissant de Guingamp, épicentre de l’EAC, vivez un moment de partage autour de l’actualité de la recherche en éducation artistique et culturelle.

Autour des tables rondes, rendant compte de l’état de la recherche et réunissant chercheurs, universitaires et acteurs culturels, ces journées d’étude offrent en outre des causeries inspirantes, des projections de films suivies ou précédées d’échanges, des temps d’oxygénation, des évènements conçus à l’initiative de partenaires locaux et des rencontres avec des porteurs de projets…

L’ensemble de ces propositions célèbre la vitalité de l’intervention artistique à l’école et souligne son pouvoir transformateur sur le parcours éducatif et personnel des élèves, de la maternelle à l’université

Ouvert à tous !

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Responsabiliser le numérique : enjeux discursifs et socio professionnels

Thématiques : Tracesmbre principalsponsable de la thématique

Journée d’études

Catalyseur de l’innovation (Tour Coeur La Défense, Paris Ouest la Défense)

1er octobre 2024

Inscription : https://forms.gle/MWQTjPuV82GC6BU87 

Journée d’études organisée par Dicen – Université Paris Nanterre en collaboration avec Paris Ouest la Défense dans le cadre du projet VUES.

Programme

9h-9h15 Accueil
9h15-9h45 Introduction
Marie Claude Jarlegand, Directrice développement économique, POLD
Romain Vindevoghel, chargé de recherche, Université Paris Nanterre

 

Panel n°1 : Approches critiques du numérique responsable

9h45-10h15 L’impératif de la sobriété numérique

Fabrice Flipo, LCSP, Université Paris Cité

10h15-10h45 Le devenir commun des déchets numériques ou les curieux hyperobjets des diggers de l’anthropocène

Laurence Allard, Fasest, Université de Lille-Fasest & Ircav, Université Paris-Sorbonne Nouvelle

10h45-11h15 Le « greenwashing » a-t-il été greenwashé ? Typologie du concept dans les discours de presse sur le numérique responsable
Jeanne Ferrari-Giovanangeli et Céline Morin, Dicen-IDF, Université Paris Nanterre

 

11h15-11h45 Pause

 

Panel n°2 : Imaginaires et discours du numérique responsable dans les organisations

11h45-12h15 Numérique et environnement : quelle responsabilisation pour les think tanks français ?

Fabrizio Defilippi, Dicen-IDF, Université Paris Nanterre

12h15-12h45 À la recherche d’une stratégie communicationnelle pour un numérique responsable à l’université : quels imaginaires ?

Carsten Wilhem et Muriel Béasse, CRESAT, Université de Haute-Alsace

 

12h45-14h Pause déjeuner

 

Panel n°3 : Mettre en place le numérique responsable

14h-14h30 Entre pratiques professionnelles et culture de l’accessibilité numérique

María Inés Laitano et Nicolas Sauret, Laboratoire Paragraphe, Université Paris 8

14h30-15h « Green SEO » et éthique du web : promouvoir une communication numérique responsable et respectueuse de l’environnement

Kouamvi Couao-Zotti, LabFluens, UQAM

15h-15h30 Alt-Impact : un programme ambitieux pour la sobriété numérique

Jean-Marc Pierson, IRIT, CNRS, Université Toulouse 3 Paul Sabatier

 

15h30-16h Pause

 

16h-17h30 Table ronde : pratiques professionnelles du numérique responsable
Modération : Elie Petit, journaliste
Isabelle Bonhomme, Directrice du développement RH et du recrutement, Saint-Gobain
Valérie Reynaud, Manager conseil Numérique Responsable, Digital4Better
Saadia Ayadi, Directrice des systèmes d’information et des télécommunications, POLD
Barbara Bonnefy, Vice-présidente Développement durable et RSE, Université Paris Nanterre

 

17h30-18h Clôture

Contact : Romain Vindevoghel

Colloque « De l’information scientifique et technique (IST) à l’intelligence économique au service des territoires : évolutions et nouvelles perspective »

Thématique : Intelligence
Serris, 1 et 2 juillet 2024
https://ie-territoires.sciencesconf.org/?lang=fr

Cette conférence veut tout d’abord contribuer à rappeler les liens étroits et la continuité qui ont existé entre le développement de l’information scientifique et technique (IST) en France et celui de l’intelligence économique (IE). Ensuite analyser les nouveaux enjeux et dimensions de l’intelligence économique de nos jours avec, en particulier, la dimension territoires, l’intelligence économique étant désormais au service des territoires. Il correspond aussi à un double hommage : à l’Amiral Lacoste, un des fondateurs de l’IE en France, et au Professeur J.-E. Dubois, qui y a été au cœur du développement de l’IST. Hommage qui a été différé par la pandémie de Covid.

Ce rappel des origines de l’IST et de l’IE entre aussi en résonance très forte avec le projet thématique de la nouvelle Université Gustave Eiffel sur la « ville de demain » en proposant d’explorer de nouveaux champs de l’intelligence économique, considérée, dans le sillage du Préfet Rémy Pautrat et de P. Clerc, comme au service des territoires. Ces nouveaux champs de l’IE, avec toute leur dimension territoriale, peuvent correspondre à :

  • La Santé et Protection sociale, avec la question des déserts médicaux, de la construction de la coopération autour de nouveaux dispositifs comme la télémédecine, etc.
  • L’Intelligence sportive, notamment autour de grands événements comme les Jeux Olympiques et Para-Olympiques ou les Coupes du Monde (football et rugby).
  • Le Tourisme, notamment dans sa dimension patrimoine, sites, et management des destinations.
  • L’intelligence de l’impact des changements climatiques et des enjeux de la transition écologique (et numérique).
  • La maîtrise des normes comme levier de compétitivité, etc.
  • La connaissance des rapports de force géopolitiques et géoéconomiques qui peut dans certains cas avoir une influence importante sur les entreprises locales (high tech, mais aussi approvisionnement)
  • IE et Intelligence artificielle

Ces nouveaux champs de l’IE complètent les autres champs plus classiques de l’intelligence économique :

  • La Sécurité économique et les risques pour les entreprises,
  • Les Smart et Wize Cities,
  • L’influence.

Avec toute la dimension de la production (data mining), de la mise en forme (data vizualization) des données pour l’aide à la décision dont les enjeux sont aujourd’hui traités en France par le Groupement français de l’industrie de l’information (gf2i).

Les propositions de communications pourront se répartir selon cinq axes :

  • Axe 1 : Les origines : enjeux et politiques d’information scientifique et technique
  • Axe 2 : Développement et défis de l’intelligence économique
  • Axe 3 : Nouveaux champs et enjeux de l’intelligence économique : mondialisation et territoires
  • Axe 4 : Nouvelles approches de la dimension prospective de l’intelligence économique
  • Axe 5 : Enjeux d’éducation, notamment sur les territoires

AAC Responsabiliser le numérique : enjeux discursifs et socio professionnels

Thématique : Traces

Journée d’études

Catalyseur de l’innovation (Paris Ouest la Défense)
1er octobre 2024

Appel à communication
(Télécharger l’appel en format pdf)

Si les dimensions sociales et environnementales du numérique sont prises en compte depuis les années 1990 dans les recherches en informatique (Hilty, Lohmann, Huang 2011), ces questions s’installent progressivement dans le débat public, en France et en Europe au cours des années 2010. Dans la recherche, des travaux en sciences humaines et sociales s’emparent peu à peu de ces problématiques, notamment en abordant la dimension matérielle des infrastructures numériques et l’enjeu de la sobriété numérique (Flipo, Dobré, Michot 2013 ; Lopez 2022). Sur le plan professionnel, les termes de Green IT, IT for Green ou Tech for Good émergent dès le début des années 2000. Des groupes de travail se constituent et cherchent à obtenir une légitimité dans le domaine, en particulier grâce à la constitution de labels. Par exemple, l’association greenit.fr, créée en 2004, se veut être « un lieu de réflexion sur les enjeux de la rencontre entre numérique et développement durable[1] » tandis que l’Institut du Numérique Responsable, né en 2018, propose une charte et un label « NR ». Dans l’enseignement supérieur et la recherche, le GDS EcoInfo dédié à l’étude des impacts environnementaux du numérique est créé en 2012[2]. En 2018, le labo 1 point 5 voit le jour. Il a pour objectif de comprendre les impacts environnementaux des activités scientifiques et de les réduire. Parallèlement, des formations en informatique et en ingénierie intègrent progressivement ces enjeux environnementaux[3], comme le montre le diagnostic de formation VERT Num[4] réalisé en mai 2023. Cette intégration progressive se traduit par des modules, voire des formations entières destinées à l’étude des impacts socio-environnementaux du numérique, comme, au sein de l’École royale polytechnique de Suède.

En France à la fin des années 2010, les questions numérique et socio-environnementale se cristallisent avec les formules « numérique responsable » ou « numérique écoresponsable » (Krieg‑Planque 2009). Au niveau législatif, l’émergence de ce problème public (Neveu 2022) fait l’objet de plusieurs rapports et feuilles de routes réalisés dans le cadre d’une mission interministérielle « numérique écoresponsable ». En 2021, ce travail d’analyse donne lieu au vote de la loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique – dite loi REEN –, qui s’adresse aux consommateurs, aux collectivités locales et aux entreprises. Enfin, en 2024, le métier de « chargé de numérique responsable » est considéré comme un métier émergent par Numeum, un syndicat professionnel de l’industrie du numérique en France.

Le discours du « numérique responsable » est principalement cadré autour de l’impact du numérique sur l’environnement et des moyens requis pour le restreindre. Il se structure autour de deux dynamiques complémentaires. D’une part, il insiste sur le besoin de réduire les conséquences environnementales du numérique en optimisant les dispositifs numériques, par exemple en mettant en œuvre une « conception écoresponsable » des services numériques[5]. D’autre part, il envisage la possibilité de faire du numérique un outil pour le développement durable, par exemple en optimisant certains processus dans le transport ou le stockage (Rasoldier 2024).

Cette journée d’études cherche à comprendre dans quelle mesure le numérique responsable apparaît comme le cadre dominant de réponse au problème public des impacts sociaux et environnementaux du numérique. Elle vise à explorer la façon dont des acteurs investissent ce cadre, le font évoluer ou s’y opposent.

L’approche du « numérique responsable » consistant à le penser uniquement à partir de la question de l’impact sur l’environnement est en effet remise en cause par plusieurs acteurs, qui en pointent les limites. Certains signalent la complexité voire l’impossibilité de la mesure de l’impact du numérique sur l’environnement (Rasoldier 2024). D’autres soulignent que la transition environnementale est aussi une transition sociale : le numérique responsable comprend une dimension sociale parfois peu prise en considération par les acteurs. Plus largement, un discours techno-critique met l’accent sur la dimension occidentalo-centrée du discours lié au numérique responsable. L’absence de remise en cause du système économique et politique dans lequel s’inscrit le développement actuel du numérique s’articule à l’absence des questions sociales liées, par exemple, à l’exploitation des travailleurs de pays en développement pour l’IA (Chabanne et al. 2023).

Ces différentes critiques remettent en cause le cadre conceptuel posé par le discours du « numérique responsable » et conduisent certains acteurs à proposer des alternatives pour étudier les liens entre le numérique et les questions sociales et environnementales. Des propositions autour de la « sobriété » ou de la « frugalité » (Hardy, Saint-Martin, Diminescu 2023 ; Flipo 2020) appliquées au numérique voient le jour, tout comme des ambitions de le rendre plus « inclusif », « éthique », « soutenable » ou en faveur de l’« intérêt général »[6]. D’autres propositions plus radicales suggèrent de s’engager dans une forme de décroissance et de renoncer  à l’usage d’outils vus comme néfastes pour la société et l’environnement (Monnin 2023). Cette évolution du cadre conceptuel va de pair avec une réflexion sur les pratiques de travail et les projets dans lesquels les acteurs s’engagent collectivement et individuellement (Ragueneau, Sabbagh 2024 ; Hardy, Saint-Martin, Diminescu 2023).

Les communications présentées lors de cette journée pourront s’insérer dans un ou plusieurs des axes suivants :

Axe 1 – Imaginer, concevoir et construire le numérique responsable
Le numérique responsable est une notion autour de laquelle s’articulent des pratiques professionnelles et pédagogiques, des formations et des emplois auxquels sont associés des discours portant sur la nécessité de prendre en compte cette notion au sein des organisations. Ce premier axe invite à réfléchir à la façon dont le discours sur le numérique responsable s’incarne dans différentes sphères sociales et aux éléments autour desquels il se structure. Les propositions de communication pourront également porter sur les certifications et labellisations autour du numérique responsable, pour en analyser le contenu ou la circulation au sein des organisations, ainsi que sur les différents manifestes et propositions théoriques sur le numérique responsable, afin de déterminer les façons dont la définition de cette notion se construit.

Axe 2 – Le numérique responsable confronté à d’autres numériques
La question des conséquences sociales et environnementales du numérique n’est pas traitée uniquement à travers le cadre théorique du numérique responsable, qui peut être associé à une forme de dépolitisation de ces enjeux et de greenwashing. Ce deuxième axe est donc consacré à l’étude de propositions alternatives au numérique responsable, qu’elles aient vocation à le compléter ou à offrir un cadre de réflexion radicalement différent. Il pourra accueillir des propositions portant sur des notions – comme celles de « sobriété »[7], de décroissance numérique ou de « démantèlement » (Bonnet, Landivar, Monnin 2021)  du numérique (Couillet, Poissonnier 2023) par exemple. Les propositions portant sur des pratiques pédagogiques et professionnelles alternatives, ou encore sur des communautés structurées autour de la remise en question du recours massif au numérique, sont également bienvenues.

Axe 3 – Évolutions des pratiques professionnelles du numérique responsable
En complément des réflexions portant sur la construction d’un cadre théorique propre au « numérique responsable », ce troisième axe propose d’explorer l’évolution des pratiques professionnelles de celles et ceux qui œuvrent pour réduire les impacts socio-environnementaux du numérique ou qui se servent du numérique pour des missions sociales et environnementales. Les propositions pourront témoigner des pratiques se situant dans le cadre du numérique responsable, déployées par des chargés de numérique responsable ou des responsables RSE dans les entreprises. Elles pourront également évoquer des pratiques moins visibles, en apparence peu liées au cadre du numérique responsable, mais qui pourtant articulent numérique et questions socio-environnementales : « travailleurs du clic » pour les IA (Casilli 2019), « travailleurs du dernier kilomètre », « maraudes numériques » (Quiblier, Poncet-Bernard 2022), ateliers de réparation (Nova, Bloch 2020), installations d’infrastructures (Cellard, Marquet 2023), etc. L’objectif est ici d’observer la diversité de l’évolution des pratiques professionnelles pour comprendre la transformation d’un champ professionnel.

Calendrier

  • 31 juillet 2024 : Échéance de réception des propositions de communication
  • 26 août 2024 : Notification d’acceptation de la proposition
  • 1er octobre 2024 : Tenue de la journée d’études

Les participants et participantes sont invités à soumettre une proposition de 3000-3500 signes (bibliographie non comprise). Les résumés préciseront l’ancrage disciplinaire, la question de recherche, les méthodes adoptées, les matériaux empiriques et les résultats de l’analyse. Les interventions pourront prendre la forme d’une analyse théorique ou d’un retour d’expérience. Elles sont à envoyer à msevero@parisnanterre.fr et emourati@parisnanterre.fr.

La journée d’études est organisée par le laboratoire Dicen-IdF et l’Université Paris Nanterre en collaboration avec le Catalyseur de l’innovation et de l’entrepreneuriat de Paris Ouest La Défense.

Elle se tiendra au Catalyseur de l’innovation et de l’entrepreneuriat de Paris Ouest La Défense : 110, esplanade du Général de Gaulle, 92400 Courbevoie.

Comité d’organisation :
Eleni Mouratidou, Dicen-IdF, Université Paris Nanterre
Marta Severo, Dicen-IdF, Université Paris Nanterre
Mathilde Vassor, Dicen-IdF, Université Paris Nanterre
Romain Vindevoghel, Dicen-IdF, Université Paris Nanterre

Bibliographie

BERTHOUD, Françoise et PARRY, Marianne, 2010. « Évaluation des impacts environnementaux de l’informatique. Quels outils ? Quelles limites ? », Terminal. Technologie de l’information, culture & société [en ligne], n° 106‑107. DOI : https://doi.org/10.4000/terminal.1794 [consulté le 21 juin 2024].

BONNET, Emmanuel, LANDIVAR, Diego et MONNIN, Alexandre, 2021. Héritage et fermeture : une écologie du démantèlement. Paris : Éditions Divergences.

CARNINO Guillaume et MARQUET Clément, 2018. « Les datacenters enfoncent le cloud : enjeux politiques et impacts environnementaux d’internet », Zilsel, n° 3, p. 19-62.

CASILLI, Antonio, 2019. En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic. Paris : Seuil.

CELLARD, Loup et MARQUET, Clément, 2023. « Frictions sous-marines », Revue d’anthropologie des connaissances [en ligne], vol. 17, n° 4. DOI : https://doi.org/10.4000/rac.31070 [consulté le 28 mai 2024].

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[1] https://www.greenit.fr/definition/

[2] https://ecoinfo.cnrs.fr/le-gds-ecoinfo/

[3] https://www.info.gouv.fr/upload/media/content/0001/08/aa02e4ccab062c11ac19387b055e539b5401bec9.pdf

[4] https://www.info.gouv.fr/upload/media/content/0001/08/aa02e4ccab062c11ac19387b055e539b5401bec9.pdf

[5] https://librairie.ademe.fr/consommer-autrement/5818-le-guide-de-la-communication-responsable-nouvelle-edition-enrichie-9791029715730.html

[6] https://www.cap-com.org/actualit%C3%A9s/retour-sur-le-rendez-vous-du-numerique-dinteret-general

[7] Lean ICT : pour une sobriété numérique, rapport du groupe de travail dirigé par Hugues Ferreboeuf pour le think tank The Shift Project, 2018.

Soutenance de thèse Fabrizio Defilippi

Thématique : Traces

Lundi 10 juin 2024 à 13h30 à l’Université Paris Nanterre, bât. B Pierre Grappin — Salle B016 Paul Ricoeur (plan d’accès : https://www.parisnanterre.fr/plan-du-campus#KLINK).

Soutenance de thèse de doctorat en Sciences de l’information et de la communication de Fabrizio Defilippi, intitulée :

La construction des futurs nécessaires. Une étude des imaginaires sociotechniques français

Sous la direction de Marta Severo, Professeure en SIC à l’Université Paris Nanterre (Dicen-IDF) et de François-David Sebbah, Professeur en Philosophie à l’Université Paris Nanterre (IRePh)

Le jury sera constitué de :

Angeliki MONNIER, Professeure des universités, Université de Lorraine, Rapporteuse

Pierre CASSOU-NOGUÈS, Professeur des universités, Université Paris 8, Rapporteur

Joëlle LE MAREC, Professeur des universités, Muséum National d’Histoire Naturelle, Examinatrice

Igor BABOU, Professeur des universités, Université Paris Cité, Examinateur

Carsten WILHELM, Maître de conférences, Université Haute Alsace, Examinateur

Marta SEVERO, Professeure des universités, Université Paris Nanterre, Co-directrice.

François-David SEBBAH, Professeur des universités, Université Paris Nanterre, Co-directeur

L’entrée est libre dans la limite des places disponibles. La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes convié.e.s. Si vous souhaitez y assister, merci de m’en informer par mail (d.fabrizio@parisnanterre.fr), afin de pouvoir vous accueillir dans les meilleures conditions.

Résumé de la thèse :

Notre époque se caractérise par une inquiétude croissante pour l’avenir de l’humanité et de la planète. Une série de défis, comme le réchauffement climatique et les transformations technologiques, obligent nos sociétés à développer une réflexion collective autour de leur avenir. Dans le contexte problématique de l’Anthropocène, différents acteurs tentent de prendre en charge ces défis en affirmant des visions du futur qui pourraient influencer les choix sociotechniques. En particulier, plusieurs acteurs évoquent des « futurs nécessaires », en présentant des scénarios spécifiques comme étant incontournables pour garantir un futur désirable à la société.

Cette thèse s’intéresse aux imaginaires sociotechniques contemporains, en soulignant leur importance cruciale dans la compréhension et le façonnement des sociétés. Loin d’être de simples constructions abstraites, les imaginaires sociotechniques dictent l’organisation de nos sociétés, contribuant à la formation d’un « horizon de sens » qui guide les choix présents et futurs. Ce travail s’appuie sur les principales théories autour des imaginaires sociotechniques en sciences de l’information et de la communication et en philosophie pour analyser les discours d’une série d’acteurs français impliqués dans la « bataille des imaginaires » en cours. Il s’intéresse notamment aux allocutions présidentielles d’Emmanuel Macron, à la production textuelle d’une série de think tanks français et aux discours des mouvements écologistes français. L’objectif de ce travail est de comprendre comment ces discours participent à la construction d’impératifs sociotechniques conflictuels.