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Responsabiliser le numérique : enjeux discursifs et socio professionnels

Thématiques : Tracesmbre principalsponsable de la thématique

Journée d’études

Catalyseur de l’innovation (Tour Coeur La Défense, Paris Ouest la Défense)

1er octobre 2024

Inscription obligatoire avant le 25 septembre : https://forms.gle/MWQTjPuV82GC6BU87 

Journée d’études organisée par Dicen – Université Paris Nanterre en collaboration avec Paris Ouest la Défense dans le cadre du projet VUES.

Programme

9h-9h15 Accueil
9h15-9h45 Introduction

 

Panel n°1 : Approches critiques du numérique responsable

9h45-10h15 L’impératif de la sobriété numérique

Fabrice Flipo, LCSP, Université Paris Cité

10h15-10h45 Le devenir commun des déchets numériques ou les curieux hyperobjets des diggers de l’anthropocène

Laurence Allard, Fasest, Université de Lille-Fasest & Ircav, Université Paris-Sorbonne Nouvelle

10h45-11h15 Le « greenwashing » a-t-il été greenwashé ? Typologie du concept dans les discours de presse sur le numérique responsable
Jeanne Ferrari-Giovanangeli et Céline Morin, Dicen-IDF, Université Paris Nanterre

 

11h15-11h45 Pause

 

Panel n°2 : Imaginaires et discours du numérique responsable dans les organisations

11h45-12h15 Numérique et environnement : quelle responsabilisation pour les think tanks français ?

Fabrizio Defilippi, Dicen-IDF, Université Paris Nanterre

12h15-12h45 À la recherche d’une stratégie communicationnelle pour un numérique responsable à l’université : quels imaginaires ?

Carsten Wilhem et Muriel Béasse, CRESAT, Université de Haute-Alsace

 

12h45-14h Pause déjeuner

 

Panel n°3 : Mettre en place le numérique responsable

14h-14h30 Entre pratiques professionnelles et culture de l’accessibilité numérique

María Inés Laitano et Nicolas Sauret, Laboratoire Paragraphe, Université Paris 8

14h30-15h « Green SEO » et éthique du web : promouvoir une communication numérique responsable et respectueuse de l’environnement

Kouamvi Couao-Zotti, LabFluens, UQAM

15h-15h30 Alt-Impact : un programme ambitieux pour la sobriété numérique

Jean-Marc Pierson, IRIT, CNRS, Université Toulouse 3 Paul Sabatier

 

15h30-16h Pause

 

16h-17h30 Table ronde : pratiques professionnelles du numérique responsable
Modération : Elie Petit, journaliste
Isabelle Bonhomme, Directrice du développement RH et du recrutement, Saint-Gobain
Valérie Reynaud, Manager conseil Numérique Responsable, Digital4Better
Serge Misik, Responsable de la sécurité des systèmes d’information de POLD (sous réserve)
Barbara Bonnefy, Vice-présidente Développement durable et RSE, Université Paris Nanterre

 

17h30-18h Clôture

Contact : Romain Vindevoghel

Colloque « De l’information scientifique et technique (IST) à l’intelligence économique au service des territoires : évolutions et nouvelles perspective »

Thématique : Intelligence
Serris, 1 et 2 juillet 2024
https://ie-territoires.sciencesconf.org/?lang=fr

Cette conférence veut tout d’abord contribuer à rappeler les liens étroits et la continuité qui ont existé entre le développement de l’information scientifique et technique (IST) en France et celui de l’intelligence économique (IE). Ensuite analyser les nouveaux enjeux et dimensions de l’intelligence économique de nos jours avec, en particulier, la dimension territoires, l’intelligence économique étant désormais au service des territoires. Il correspond aussi à un double hommage : à l’Amiral Lacoste, un des fondateurs de l’IE en France, et au Professeur J.-E. Dubois, qui y a été au cœur du développement de l’IST. Hommage qui a été différé par la pandémie de Covid.

Ce rappel des origines de l’IST et de l’IE entre aussi en résonance très forte avec le projet thématique de la nouvelle Université Gustave Eiffel sur la « ville de demain » en proposant d’explorer de nouveaux champs de l’intelligence économique, considérée, dans le sillage du Préfet Rémy Pautrat et de P. Clerc, comme au service des territoires. Ces nouveaux champs de l’IE, avec toute leur dimension territoriale, peuvent correspondre à :

  • La Santé et Protection sociale, avec la question des déserts médicaux, de la construction de la coopération autour de nouveaux dispositifs comme la télémédecine, etc.
  • L’Intelligence sportive, notamment autour de grands événements comme les Jeux Olympiques et Para-Olympiques ou les Coupes du Monde (football et rugby).
  • Le Tourisme, notamment dans sa dimension patrimoine, sites, et management des destinations.
  • L’intelligence de l’impact des changements climatiques et des enjeux de la transition écologique (et numérique).
  • La maîtrise des normes comme levier de compétitivité, etc.
  • La connaissance des rapports de force géopolitiques et géoéconomiques qui peut dans certains cas avoir une influence importante sur les entreprises locales (high tech, mais aussi approvisionnement)
  • IE et Intelligence artificielle

Ces nouveaux champs de l’IE complètent les autres champs plus classiques de l’intelligence économique :

  • La Sécurité économique et les risques pour les entreprises,
  • Les Smart et Wize Cities,
  • L’influence.

Avec toute la dimension de la production (data mining), de la mise en forme (data vizualization) des données pour l’aide à la décision dont les enjeux sont aujourd’hui traités en France par le Groupement français de l’industrie de l’information (gf2i).

Les propositions de communications pourront se répartir selon cinq axes :

  • Axe 1 : Les origines : enjeux et politiques d’information scientifique et technique
  • Axe 2 : Développement et défis de l’intelligence économique
  • Axe 3 : Nouveaux champs et enjeux de l’intelligence économique : mondialisation et territoires
  • Axe 4 : Nouvelles approches de la dimension prospective de l’intelligence économique
  • Axe 5 : Enjeux d’éducation, notamment sur les territoires

AAC Responsabiliser le numérique : enjeux discursifs et socio professionnels

Thématique : Traces

Journée d’études

Catalyseur de l’innovation (Paris Ouest la Défense)
1er octobre 2024

Appel à communication
(Télécharger l’appel en format pdf)

Si les dimensions sociales et environnementales du numérique sont prises en compte depuis les années 1990 dans les recherches en informatique (Hilty, Lohmann, Huang 2011), ces questions s’installent progressivement dans le débat public, en France et en Europe au cours des années 2010. Dans la recherche, des travaux en sciences humaines et sociales s’emparent peu à peu de ces problématiques, notamment en abordant la dimension matérielle des infrastructures numériques et l’enjeu de la sobriété numérique (Flipo, Dobré, Michot 2013 ; Lopez 2022). Sur le plan professionnel, les termes de Green IT, IT for Green ou Tech for Good émergent dès le début des années 2000. Des groupes de travail se constituent et cherchent à obtenir une légitimité dans le domaine, en particulier grâce à la constitution de labels. Par exemple, l’association greenit.fr, créée en 2004, se veut être « un lieu de réflexion sur les enjeux de la rencontre entre numérique et développement durable[1] » tandis que l’Institut du Numérique Responsable, né en 2018, propose une charte et un label « NR ». Dans l’enseignement supérieur et la recherche, le GDS EcoInfo dédié à l’étude des impacts environnementaux du numérique est créé en 2012[2]. En 2018, le labo 1 point 5 voit le jour. Il a pour objectif de comprendre les impacts environnementaux des activités scientifiques et de les réduire. Parallèlement, des formations en informatique et en ingénierie intègrent progressivement ces enjeux environnementaux[3], comme le montre le diagnostic de formation VERT Num[4] réalisé en mai 2023. Cette intégration progressive se traduit par des modules, voire des formations entières destinées à l’étude des impacts socio-environnementaux du numérique, comme, au sein de l’École royale polytechnique de Suède.

En France à la fin des années 2010, les questions numérique et socio-environnementale se cristallisent avec les formules « numérique responsable » ou « numérique écoresponsable » (Krieg‑Planque 2009). Au niveau législatif, l’émergence de ce problème public (Neveu 2022) fait l’objet de plusieurs rapports et feuilles de routes réalisés dans le cadre d’une mission interministérielle « numérique écoresponsable ». En 2021, ce travail d’analyse donne lieu au vote de la loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique – dite loi REEN –, qui s’adresse aux consommateurs, aux collectivités locales et aux entreprises. Enfin, en 2024, le métier de « chargé de numérique responsable » est considéré comme un métier émergent par Numeum, un syndicat professionnel de l’industrie du numérique en France.

Le discours du « numérique responsable » est principalement cadré autour de l’impact du numérique sur l’environnement et des moyens requis pour le restreindre. Il se structure autour de deux dynamiques complémentaires. D’une part, il insiste sur le besoin de réduire les conséquences environnementales du numérique en optimisant les dispositifs numériques, par exemple en mettant en œuvre une « conception écoresponsable » des services numériques[5]. D’autre part, il envisage la possibilité de faire du numérique un outil pour le développement durable, par exemple en optimisant certains processus dans le transport ou le stockage (Rasoldier 2024).

Cette journée d’études cherche à comprendre dans quelle mesure le numérique responsable apparaît comme le cadre dominant de réponse au problème public des impacts sociaux et environnementaux du numérique. Elle vise à explorer la façon dont des acteurs investissent ce cadre, le font évoluer ou s’y opposent.

L’approche du « numérique responsable » consistant à le penser uniquement à partir de la question de l’impact sur l’environnement est en effet remise en cause par plusieurs acteurs, qui en pointent les limites. Certains signalent la complexité voire l’impossibilité de la mesure de l’impact du numérique sur l’environnement (Rasoldier 2024). D’autres soulignent que la transition environnementale est aussi une transition sociale : le numérique responsable comprend une dimension sociale parfois peu prise en considération par les acteurs. Plus largement, un discours techno-critique met l’accent sur la dimension occidentalo-centrée du discours lié au numérique responsable. L’absence de remise en cause du système économique et politique dans lequel s’inscrit le développement actuel du numérique s’articule à l’absence des questions sociales liées, par exemple, à l’exploitation des travailleurs de pays en développement pour l’IA (Chabanne et al. 2023).

Ces différentes critiques remettent en cause le cadre conceptuel posé par le discours du « numérique responsable » et conduisent certains acteurs à proposer des alternatives pour étudier les liens entre le numérique et les questions sociales et environnementales. Des propositions autour de la « sobriété » ou de la « frugalité » (Hardy, Saint-Martin, Diminescu 2023 ; Flipo 2020) appliquées au numérique voient le jour, tout comme des ambitions de le rendre plus « inclusif », « éthique », « soutenable » ou en faveur de l’« intérêt général »[6]. D’autres propositions plus radicales suggèrent de s’engager dans une forme de décroissance et de renoncer  à l’usage d’outils vus comme néfastes pour la société et l’environnement (Monnin 2023). Cette évolution du cadre conceptuel va de pair avec une réflexion sur les pratiques de travail et les projets dans lesquels les acteurs s’engagent collectivement et individuellement (Ragueneau, Sabbagh 2024 ; Hardy, Saint-Martin, Diminescu 2023).

Les communications présentées lors de cette journée pourront s’insérer dans un ou plusieurs des axes suivants :

Axe 1 – Imaginer, concevoir et construire le numérique responsable
Le numérique responsable est une notion autour de laquelle s’articulent des pratiques professionnelles et pédagogiques, des formations et des emplois auxquels sont associés des discours portant sur la nécessité de prendre en compte cette notion au sein des organisations. Ce premier axe invite à réfléchir à la façon dont le discours sur le numérique responsable s’incarne dans différentes sphères sociales et aux éléments autour desquels il se structure. Les propositions de communication pourront également porter sur les certifications et labellisations autour du numérique responsable, pour en analyser le contenu ou la circulation au sein des organisations, ainsi que sur les différents manifestes et propositions théoriques sur le numérique responsable, afin de déterminer les façons dont la définition de cette notion se construit.

Axe 2 – Le numérique responsable confronté à d’autres numériques
La question des conséquences sociales et environnementales du numérique n’est pas traitée uniquement à travers le cadre théorique du numérique responsable, qui peut être associé à une forme de dépolitisation de ces enjeux et de greenwashing. Ce deuxième axe est donc consacré à l’étude de propositions alternatives au numérique responsable, qu’elles aient vocation à le compléter ou à offrir un cadre de réflexion radicalement différent. Il pourra accueillir des propositions portant sur des notions – comme celles de « sobriété »[7], de décroissance numérique ou de « démantèlement » (Bonnet, Landivar, Monnin 2021)  du numérique (Couillet, Poissonnier 2023) par exemple. Les propositions portant sur des pratiques pédagogiques et professionnelles alternatives, ou encore sur des communautés structurées autour de la remise en question du recours massif au numérique, sont également bienvenues.

Axe 3 – Évolutions des pratiques professionnelles du numérique responsable
En complément des réflexions portant sur la construction d’un cadre théorique propre au « numérique responsable », ce troisième axe propose d’explorer l’évolution des pratiques professionnelles de celles et ceux qui œuvrent pour réduire les impacts socio-environnementaux du numérique ou qui se servent du numérique pour des missions sociales et environnementales. Les propositions pourront témoigner des pratiques se situant dans le cadre du numérique responsable, déployées par des chargés de numérique responsable ou des responsables RSE dans les entreprises. Elles pourront également évoquer des pratiques moins visibles, en apparence peu liées au cadre du numérique responsable, mais qui pourtant articulent numérique et questions socio-environnementales : « travailleurs du clic » pour les IA (Casilli 2019), « travailleurs du dernier kilomètre », « maraudes numériques » (Quiblier, Poncet-Bernard 2022), ateliers de réparation (Nova, Bloch 2020), installations d’infrastructures (Cellard, Marquet 2023), etc. L’objectif est ici d’observer la diversité de l’évolution des pratiques professionnelles pour comprendre la transformation d’un champ professionnel.

Calendrier

  • 31 juillet 2024 : Échéance de réception des propositions de communication
  • 26 août 2024 : Notification d’acceptation de la proposition
  • 1er octobre 2024 : Tenue de la journée d’études

Les participants et participantes sont invités à soumettre une proposition de 3000-3500 signes (bibliographie non comprise). Les résumés préciseront l’ancrage disciplinaire, la question de recherche, les méthodes adoptées, les matériaux empiriques et les résultats de l’analyse. Les interventions pourront prendre la forme d’une analyse théorique ou d’un retour d’expérience. Elles sont à envoyer à msevero@parisnanterre.fr et emourati@parisnanterre.fr.

La journée d’études est organisée par le laboratoire Dicen-IdF et l’Université Paris Nanterre en collaboration avec le Catalyseur de l’innovation et de l’entrepreneuriat de Paris Ouest La Défense.

Elle se tiendra au Catalyseur de l’innovation et de l’entrepreneuriat de Paris Ouest La Défense : 110, esplanade du Général de Gaulle, 92400 Courbevoie.

Comité d’organisation :
Eleni Mouratidou, Dicen-IdF, Université Paris Nanterre
Marta Severo, Dicen-IdF, Université Paris Nanterre
Mathilde Vassor, Dicen-IdF, Université Paris Nanterre
Romain Vindevoghel, Dicen-IdF, Université Paris Nanterre

Bibliographie

BERTHOUD, Françoise et PARRY, Marianne, 2010. « Évaluation des impacts environnementaux de l’informatique. Quels outils ? Quelles limites ? », Terminal. Technologie de l’information, culture & société [en ligne], n° 106‑107. DOI : https://doi.org/10.4000/terminal.1794 [consulté le 21 juin 2024].

BONNET, Emmanuel, LANDIVAR, Diego et MONNIN, Alexandre, 2021. Héritage et fermeture : une écologie du démantèlement. Paris : Éditions Divergences.

CARNINO Guillaume et MARQUET Clément, 2018. « Les datacenters enfoncent le cloud : enjeux politiques et impacts environnementaux d’internet », Zilsel, n° 3, p. 19-62.

CASILLI, Antonio, 2019. En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic. Paris : Seuil.

CELLARD, Loup et MARQUET, Clément, 2023. « Frictions sous-marines », Revue d’anthropologie des connaissances [en ligne], vol. 17, n° 4. DOI : https://doi.org/10.4000/rac.31070 [consulté le 28 mai 2024].

CHABANNE, Simon, COUILLET, Romain, BOURMONT, Céleste DE, DEMARS, Pierre-Thomas, GIRARD, Valentin, HODENCQ, Sacha, MIGNEREY-KOELSCH, Julie et POISSONNIER, Grégoire, 2023. « Les impacts sociaux du numérique, grands oubliés de la transition écologique ? », GRETSI 2023, 1 septembre 2023.

COUILLET, Romain et POISSONNIER, Grégoire, 2023. « Pourquoi et comment démanteler le numérique ? », GRETSI 2023, 1 septembre 2023.

FLIPO, Fabrice, DOBRÉ, Michelle et MICHOT, Marion, 2013. La face cachée du numérique. L’impact environnemental des nouvelles technologies. Montreuil : L’Échappée.

FLIPO, Fabrice, 2020. L’impératif de la sobriété numérique : l’enjeu des modes de vie. Paris : Éditions Matériologiques.

HARDY, Antoine, SAINT-MARTIN, Arnaud et DIMINESCU, Dana, 2023. « La frugalité contre l’extractivisme ? », Socio. La nouvelle revue des sciences sociales, n° 17, p. 9‑31.

HILTY, Lorenz, LOHMANN, Wolfgang et HUANG, Elaine M., 2011. “Sustainability and ICT – An overview of the field”, Notizie di POLITEIA, n° 104, p. 13-28. DOI : 10.5167/UZH-55640. [Consulté le 28 mai 2024].

KRIEG-PLANQUE, Alice, 2009. La notion de «formule» en analyse du discours. Cadre théorique et méthodologique. Besançon : Presses Universitaires de Franche-Comté.

LOPEZ, Fanny, 2022. À bout de flux. Paris : Divergences.

MONNIN, Alexandre, 2023. Politiser le renoncement. Paris : Divergences.

MONNOYER-SMITH, Laurence, 2017. « Transition numérique et transition écologique », Annales des Mines − Responsabilité et environnement. N° 87 (3) : 5.

NEVEU, Érik, 2022. Sociologie politique des problèmes publics. Paris : Armand Colin.

NOVA, Nicolas et BLOCH, Anaïs, 2020. Dr. Smartphones: an ethnography of mobile phone repair shops. Lausanne : IDP.

QUIBLIER, Agathe et PONCET-BERNARD, Valentine, 2022. « L’aller-vers numérique, un outil pour les associations communautaires travaillant auprès des travailleur.se.s du sexe », Cahiers de l’action, vol. 2, n° 59, p. 44‑54.

RAGUENEAU, Olivier et SABBAGH, Audrey, 2024. “From carbon to meaning: Experimenting for sustainable science”, One Earth, vol. 7, n° 5, p. 747‑750.

RASOLDIER, Aina, 2024. Comment évaluer le potentiel d’une solution numérique face à l’urgence écologique? Application aux plateformes de covoiturage régulier à l’échelle locale. Thèse de doctorat en Informatique. Grenoble : Université Grenoble Alpes.

[1] https://www.greenit.fr/definition/

[2] https://ecoinfo.cnrs.fr/le-gds-ecoinfo/

[3] https://www.info.gouv.fr/upload/media/content/0001/08/aa02e4ccab062c11ac19387b055e539b5401bec9.pdf

[4] https://www.info.gouv.fr/upload/media/content/0001/08/aa02e4ccab062c11ac19387b055e539b5401bec9.pdf

[5] https://librairie.ademe.fr/consommer-autrement/5818-le-guide-de-la-communication-responsable-nouvelle-edition-enrichie-9791029715730.html

[6] https://www.cap-com.org/actualit%C3%A9s/retour-sur-le-rendez-vous-du-numerique-dinteret-general

[7] Lean ICT : pour une sobriété numérique, rapport du groupe de travail dirigé par Hugues Ferreboeuf pour le think tank The Shift Project, 2018.

Soutenance de thèse Fabrizio Defilippi

Thématique : Traces

Lundi 10 juin 2024 à 13h30 à l’Université Paris Nanterre, bât. B Pierre Grappin — Salle B016 Paul Ricoeur (plan d’accès : https://www.parisnanterre.fr/plan-du-campus#KLINK).

Soutenance de thèse de doctorat en Sciences de l’information et de la communication de Fabrizio Defilippi, intitulée :

La construction des futurs nécessaires. Une étude des imaginaires sociotechniques français

Sous la direction de Marta Severo, Professeure en SIC à l’Université Paris Nanterre (Dicen-IDF) et de François-David Sebbah, Professeur en Philosophie à l’Université Paris Nanterre (IRePh)

Le jury sera constitué de :

Angeliki MONNIER, Professeure des universités, Université de Lorraine, Rapporteuse

Pierre CASSOU-NOGUÈS, Professeur des universités, Université Paris 8, Rapporteur

Joëlle LE MAREC, Professeur des universités, Muséum National d’Histoire Naturelle, Examinatrice

Igor BABOU, Professeur des universités, Université Paris Cité, Examinateur

Carsten WILHELM, Maître de conférences, Université Haute Alsace, Examinateur

Marta SEVERO, Professeure des universités, Université Paris Nanterre, Co-directrice.

François-David SEBBAH, Professeur des universités, Université Paris Nanterre, Co-directeur

L’entrée est libre dans la limite des places disponibles. La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes convié.e.s. Si vous souhaitez y assister, merci de m’en informer par mail (d.fabrizio@parisnanterre.fr), afin de pouvoir vous accueillir dans les meilleures conditions.

Résumé de la thèse :

Notre époque se caractérise par une inquiétude croissante pour l’avenir de l’humanité et de la planète. Une série de défis, comme le réchauffement climatique et les transformations technologiques, obligent nos sociétés à développer une réflexion collective autour de leur avenir. Dans le contexte problématique de l’Anthropocène, différents acteurs tentent de prendre en charge ces défis en affirmant des visions du futur qui pourraient influencer les choix sociotechniques. En particulier, plusieurs acteurs évoquent des « futurs nécessaires », en présentant des scénarios spécifiques comme étant incontournables pour garantir un futur désirable à la société.

Cette thèse s’intéresse aux imaginaires sociotechniques contemporains, en soulignant leur importance cruciale dans la compréhension et le façonnement des sociétés. Loin d’être de simples constructions abstraites, les imaginaires sociotechniques dictent l’organisation de nos sociétés, contribuant à la formation d’un « horizon de sens » qui guide les choix présents et futurs. Ce travail s’appuie sur les principales théories autour des imaginaires sociotechniques en sciences de l’information et de la communication et en philosophie pour analyser les discours d’une série d’acteurs français impliqués dans la « bataille des imaginaires » en cours. Il s’intéresse notamment aux allocutions présidentielles d’Emmanuel Macron, à la production textuelle d’une série de think tanks français et aux discours des mouvements écologistes français. L’objectif de ce travail est de comprendre comment ces discours participent à la construction d’impératifs sociotechniques conflictuels.

UNIVCAMP 2024

Thématique : Intelligence

25 Avril 9h30 – 16h30

Auditorium – Université Gustave Eiffel – Champs sur Marne

Passionnés de l’innovation responsable,

Vous êtes-vous déjà demandé ce que serait le monde si nous transformions notre façon de penser les entreprises et des lieux pour les rendre plus vertueux ? Nous vous invitons à y réfléchir lors d’UNIVCAMP : un évènement dédié à l’innovation durable dans un contexte d’urbanité.

Imaginez-vous plongé dans un univers où chaque coin est une promesse d’innovation, où chaque idée repousse les limites de la créativité et de la responsabilité. UNIVCAMP vous propose une immersion totale dans le futur de la durabilité et de la performance.

Des projets audacieux, des idées disruptives et des rencontres inspirantes vous attendent. Mais ce n’est pas tout : nos experts et nos partenaires pionniers dans leur domaine partagent avec vous leur vision et leurs projets, de l’Université Gustave Eiffel à BPI France, en passant par ALTAREA, Keolis, Val d’Europe Agglomération, la ville de Noisy-le-Grand, Boxer Inside Club et le groupe BPCE.

Réservez votre place dès maintenant et rejoignez-nous pour une journée où innovation rime avec responsabilité, où les idées prennent forme et où l’avenir se dessine.

Rejoignez UNIVCAMP et les partenaires qui nous ont fait confiance. Nous comptons sur votre présence !

L’équipe UNIVCAMP

Colloque « Hyper-interprétation et savoirs à l’ère du digital : concepts et méthodes »

Thématique : Data

Centre Pompidou – 18 et 19 mars 2024 – Salle Triangle

Colloque organisé par Franck Cormerais (MICA) et Armen Khatchatourov (Dicen-IdF)

A l’heure du dernier stade de la grammatisation, celui des algorithmes et des données, – après les stades de l’alphabet et de l’imprimerie -, il convient de repenser la hiérarchisation et la circulation du savoir scientifique au regard des « technologies de la connaissance » et de l’analyse du langage. La transformation simultanée des régimes du document et des régimes de vérité implique l’expérimentation de nouvelles formes de recherche relatives aux formes de lecture et d’écriture.

En proposant le concept d’hyper-interprétation, l’objectif de ce colloque consiste à dégager les perspectives ouvertes par une approche organologique du savoir, basée sur la relation entre dispositifs techniques et formes de réflexivité qui allient les littératies et les numératies.

L’hyper-interprétation pose la question de la synthèse de plusieurs instruments de connaissance complémentaires qui sont nécessaires à l’évolution de l’activité des chercheurs. Le premier système, dit primaire, regroupe l’ensemble des publications scientifiques éditées qui concourent à la construction des heuristiques de la découverte et de l’expérimentation. Le système secondaire développé durant le XXème siècle favorise l’accès aux contenus primaires par le biais de catalogues des bibliothèques, des archives ouvertes de corpus et de bases de données d’enquêtes. Enfin, le troisième système regroupe l’ensemble des données et des hyperdocuments qui font l’objet d’un traitement spécifique de la part du chercheur et qui concourent à de nouvelles formes de signifiance. Il peut s’agir de graphes, de cartes, de réseaux, d’algorithmes de clusterisation ou de classification, de modèles de langages qui sont soumis à un traitement qualitatif ou quantitatif par le biais d’outillages dédiés.

L’hyper-interprétation renouvelle les conditions du travail interprétatif à travers le triptyque (traces, empreintes, langages) et superpose plusieurs systèmes documentaires qui traduisent l’évolution de l’action de la recherche dans toutes les disciplines en redistribuant les formes du dicible et du visible dans la perspective des Etudes Digitales. Après le concept de Digital Humanities, où les sciences de l’homme et de la société rencontrent les technologies, les Digital Studies, qui concernent toutes les formes de savoir, est une épistémogenèse des savoirs à l’heure des collectifs de connaissances ouvertes (open science).

L’hyper-interprétation repose la question de la configuration des savoirs comprise, non pas comme des traitements de données, mais plutôt comme le renouveau d’une culture de l’argumentation et de la délibération mettant en jeu, autour des textes et des corpus, un dialogue interscience qui couple compréhension et explication pour aborder un « faire sens ».

 

                                    PROGRAMME – 18 et 19 mars 2024                                   

Centre Pompidou, Salle Triangle

Lundi matin

9H-9h30  Accueil (café et viennoiseries)

9H30-9H45  Présentation des journées

9H45-10H15  Du sémanthème au Web herméneutique : vers une nouvelle écologie de l’industrie documentaire ?. Vincent Puig, Institut de Recherche et d’Innovation, Centre Pompidou

10H15-10H45 Machines à interpréter, écriture numérique et capitalisme. Éric Guichard, ENSSIB, Laboratoire Triangle ENS-Lyon – CNRS

Pause 15’

11h-11H30 Études digitales, hyper-interprétation et (trans)-formation des savoirs. Franck Cormerais, Université Bordeaux-Montaigne, laboratoire MICA

11H30-12H00  Pour une compréhension ou une interprétation écologique de l’information. Anne Lefebvre, ENS Paris-Saclay.fr, Centre de recherche en Design

12H30-13H00 Autorité documentaire transmédiatique en régime de numérisation intensive et de systèmes d’organisation des connaissances connexionnistes. Manuel Zacklad, Laboratoire Dicen-IdF, CNAM

Lundi après-midi

14H30-15H00 Hyperinterprétation des images. Alberto Romele, Université Sorbonne Nouvelle.

15H00-15H30 Enjeux socio-philosophiques et herméneutiques de l’ère hypermoderne. Pierre-Antoine Chardel, Laboratoire d’Anthropologie Politique, CNRS / EHESS.

Pause 15’

15H45-16H15 Entre prévisibilité algorithmique et prudence, un espace d’interprétation. Jacques A. Gilbert, Université de Nantes, Laboratoire LAMO

16H15-16H45 Grammatisation des images et interprétation. Sophie Pène, Dicen-IdF

Mardi Matin

9H-9H30  Accueil

9h30-10H  L’herméneutique Digitale et l’idiomatique. Noel Fitzpatrick, Université de Dublin, laboratoire GradCom.

10H-10H30  L’annotation numérique comme hyper-interprétation de documents audiovisuels. Michaël Bourgatte, Université Catholique de Paris.

Pause 15’

10H45-11h15  L’à-venir de l’hypertexte comme différance encyclopédique ? Victor Chaix, Association Épokhè, Paris

11H15-11h45  Interprétation et subjectivité : la Scène de la recherche arts/sciences à l’ENS. Audrey Gosset, ENS Paris Saclay, Laboratoire MICA

11h45-12h15  Heuristique des protocoles d’écriture collective et interprétation. Nicolas Sauret, Université Paris 8, Laboratoire Paragraphe

Mardi après-midi

14h-14h30  Des cartographies de controverses à la génération d’arguments en contexte numérique. Orélie Desfriches, Université, Paris 8, Laboratoire Paragraphe.

14h30-15H  La « raison » des machines et interprétation : l’efficacité a-t-elle un sens ? Daphné Vignon, Université de Nantes, Laboratoire LAMO.

Pause 15’

15h15-15h45  Les contextes de l’interprétation à l’heure de l’IA ubiquitaire. Armen Khatchatourov, Université Gustave Eiffel, Laboratoire Dicen-IdF.

15h45- 16H15  LLM et IA générative : impacts sur les pratiques interprétatives de recherche en sciences humaines et sociales. Amar Lakel, Université de Nantes, Laboratoire MICA

Pour aller plus loin : https://mica.u-bordeaux-montaigne.fr/events/hyper-interpretation-et-savoirs-a-lere-du-digital-concepts-et-methodes/

Séminaire traces et militantisme

Thématique : Traces

Février 16 @ 14h – 17h30

Nous avons le plaisir de vous inviter au séminaire du thème Trace autour de  «  Traces et militantisme » qui se tiendra le 16 février à partir de 14h à l’Université Paris Nanterre (Batiment Max Weber – Amphi au rdc).

14h15 Céline Morin, Le défi de l’implicite politique dans les traces numériques antiféministes

14h35 Chloé Mertz, Montrer la lutte antinucléaire, un mode de faire « féminin » ? : récits filmiques de militantes antinucléaires françaises

14h55 Eleni Mouratidou, Les traces de l’archive « Rana Plazza 2013 » dans les discours éco-responsables de l’industrie de la mode. Militantisme & stratégies

15h15 1ere discussion

15h45 Pause

16h05 – Mathilde Vassor et Marta Severo, la patrimonialisation des alpes, entre traces militantes et traces controversées

16h25 – Maryse Carmes, Ecopolitique « des traces » en sciences participatives : pluralité des figures et incarnations « militantes» des métrologies environnementales distribuées

16h45 – 2eme discussion

17h10 Fin de la séance

Modération : Lisa Chupin, Claire Scopsi

Soutenance de thèse de Pierre Fournié le 29 janvier 2024 à 14h30

Thématique : Intelligence

Intitulée « L’Indonésie à la croisée des chemins: Quelle place pour l’archipel dans le monde du XXIème siècle ? L’Intelligence Compétitive au service de la Prospective », la thèse de Pierre Fournié sera soutenue lundi 29 janvier 2024 à 14h30, à l’IFIS-Université Gustave Eiffel, en salle 120 (1er étage), 6-8 Cours du Danube, 77700 Serris (RER A Val d’Europe). Elle pourra être suivie aussi via zoom.

Le jury sera composé de

  1. Éric BOUTIN, Professeur des Universités et ancien Président de l’Université de Toulon, Rapporteur
  2. Nicolas MOINET, Professeur des Universités, IAE de Poitiers, Rapporteur
  3. Mme Nathalie FABRY, Professeur des Universités, Université Gustave Eiffel, Examinatrice
  4. Henri DOU, Professeur des Universités (Ret), Université de Marseille-Aix III, Examinateur
  5. Mme Marcela GANEA, Directrice Belt and Road Initiative Research Lab, Ancien professeur Université de Bucarest, Examinatrice
  6. Christian BOURRET, Professeur des Universités, Université Gustave Eiffel, Directeur de thèse

ainsi que des personnalités suivantes :

  1. M.Philippe CLERC, Président de l’Académie de l’Intelligence Économique, Rapporteur général du rapport « Intelligence Économique et Stratégie des Entreprises » dit Rapport Martre, Jury
  2. Alain JUILLET, Président d’honneur de l’Académie de l’Intelligence Économique, Premier Haut Responsable à l’Intelligence Économique auprès du Premier Ministre, Jury
  3. Mme Myriam HABIL, Conseillère de Coopération et d’Action Culturelle (COCAC), Ambassade de France au Togo, Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, Jury

Résumé:

La présente thèse de doctorat ambitionne de proposer un modèle d’analyse pays, basé sur l’Intelligence Compétitive, nous devrions plutôt dire « l’Intelligence Globale » à des fins de Prospective. Ce modèle sera testé sur un pays réputé pour sa complexité, soumis à de nombreuses influences et objet de toutes les convoitises : l’Indonésie.

Son caractère archipélagique, sa position géographique aux confluences de la Mer de Chine du Sud, du Pacifique et de l’Indien, sa composition ethnique et religieuse, sa démographie, ses richesses terrestres et maritimes font de ce jeune pays un enjeu stratégique majeur, un « cavalier » à prendre dans l’affrontement moucheté que se livrent Chine et États-Unis pour le leadership mondial.

L’Indonésie a, depuis la présidence Yudhoyono (2004-2014), affirmé son indépendance au travers de la doctrine diplomatique de « l’équilibre dynamique », le président allant jusqu’à définir l’archipel comme un pays avec « a million friends and zero enemy ». Mais cette position sera-t-elle longtemps tenable ? À l’heure où Jakarta se rapproche ostensiblement des BRICS, penser que l’adhésion passée au bloc anticommuniste asiatique sera suffisante pour faire basculer l’archipel dans le camp occidental, pourrait se révéler être une hypothèse plus qu’hasardeuse.

Le choix des alliés de demain ne peut se faire sur de faux semblants ou les impressions du jour. Il requiert une analyse rigoureuse, transversale et prospective. Connaître le passé, comprendre le présent pour esquisser ce que peuvent devenir nos demains, après demains et surlendemains : telle est notre « philosophie ». Cette démarche nous amène à plonger dans l’inconnu, à faire appel à la mémoire sociétale, à nos capacités déductives comme à maîtriser notre intelligence émotionnelle. Elle nous contraint à nous immerger dans des dimensions culturelles, des histoires, des échelles de valeurs qui ne sont pas les nôtres. En prenant en compte temps court, temps long et immédiat imprévisible, elle confronte simplicité, évidence et hypercomplexité.

Nous avons opté, tout en veillant à ne sacrifier à l’agilité aucune des disciplines sollicitées par le cycle du renseignement, pour un modèle d’analyse suffisamment flexible et détaillé, transposable à d’autres pays, quelle que soit la taille de la nation étudiée, quel que soit le continent.

Cette méthodologie de Prospective Stratégique Pays définit et s’appuie sur une Intelligence Économique Augmentée autrement dénommée Prospective Corrélée. Elle constitue la première étape d’une approche plus globale permettant de réconcilier Intelligence Compétitive et Prospective. Nous formons l’espoir qu’elle soit appliquée sur le terrain et expérimentée sur divers théâtres d’opérations dans une logique de recherche-action. Elle pourrait alors contribuer, à sa façon, à soutenir les efforts de maintien de la paix et servir de base de réflexion à des phases de reconstruction post-conflit.

Mots-clés : Prospective Stratégique Pays, Intelligence Économique Augmentée, Prospective Corrélée, Intelligence Globale, Intelligence Holistique, Intelligence Compétitive, Intelligence Stratégique, Prospective, Information, Communication, Intelligence Culturelle, Maintien de la Paix, Reconstruction, Sociétés

Une synthèse de cette thèse est disponible sur simple demande à l’adresse suivante en précisant : Nom, Prénom, affiliation (Institution,  Université, Entreprise) et Pays.

pierre.fournie2@univ-eiffel.fr

La soutenance, en Français, pourra également être suivie à distance sur Zoom. Une inscription,  préalable et obligatoire, avec Nom, Prénom, affiliation (Institution,  Université, Entreprise) et Pays sera à réaliser auprès de Madame Claudia Da Re : claudia.da-re@univ-eiffel.fr

 

Soutenance de thèse Naïma AÏDI

Thématique : Intelligence

Intitulée Vers un dispositif d’intelligence territoriale pour élucider la signification de la smart destination dans des territoires touristiques en mutation, la thèse de doctorat de Naïma Aïdi sera soutenue le mercredi 10 janvier à 14 heures, à l’IFIS-Université Gustave Eiffel, en salle 120, à l’adresse suivante : Bâtiment Erasme, 6-8 Cours du Danube, 77700 Serris (RER A Val d’Europe).

Composition du jury :
– Claudine BATAZZI, Professeure des universités, Université Côte d’Azur (rapporteure)
– Yann BERTACCHINI, Maître de conférences émérite HDR, Université de Toulon (rapporteur)
– Christian BOURRET, Professeur des universités, Université Gustave Eiffel (examinateur)
– Jean-Michel CHAPUIS, Maître de conférences HDR, Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne (examinateur)
– Nathalie FABRY, Professeure des universités, Université Gustave Eiffel (directrice de thèse)
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Mots-clés : smart destination, smart tourisme, intelligence territoriale, innovation, dispositif, tourisme, territoires
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Résumé :
Le tourisme contemporain se situe au cœur d’une période de transitions et de mutations qui est principalement soutenue par deux éléments : la technologie et le développement durable. La croissance des mobilités touristiques, l’incorporation des technologies de l’information et de la communication dans tous les interstices de la chaine touristique et les impératifs écologiques obligent les acteurs à repenser la relation entre les territoires touristiques, les pratiques, la technologie et la préservation de l’environnement. En moins d’une décennie, le concept de la smart destination a fait l’objet d’une production prolifique de travaux, notamment dans la littérature internationale, et entend faire usage de la technologie pour développer des territoires touristiques innovants et durables, bénéficiant à la fois aux touristes et aux résidents. Cette thèse de doctorat vise à mieux comprendre la signification d’une smart destination en questionnant sa capacité à répondre aux problématiques d’un territoire touristique qui est traversé par des mutations technologiques, environnementales et sociétales. Pour y parvenir, nous faisons le choix d’aborder le concept de la smart destination par une approche de l’intelligence territoriale, en proposant un cadre d’analyse structuré à partir des notions d’écosystème, de résilience et de dispositif. Ce cadre d’analyse se traduit par un dispositif d’intelligence territoriale qui donne la possibilité d’effectuer une analyse multi-échelle de la smart destination, pour mettre en lumière sa complexité et son processus de développement. Notre ancrage disciplinaire en sciences de l’information et de la communication nous permet de nous inscrire dans un cadre pluridisciplinaire en mobilisant la théorie des parties prenantes, la théorie de l’acteur-réseau et la théorie systémique des communications afin de décrire, comprendre et expliquer plus finement le développement d’un projet de smart destination, dans le but d’apprécier sa portée innovante et durable au sein d’un territoire touristique. Au regard du développement international de la smart destination, nos trois études de cas menés à Florianópolis (Brésil), Málaga (Espagne) et Nice (France) nous donnent matière pour démontrer que la smart destination constitue un dispositif socio-techno-touristique qui sert davantage à stimuler l’innovation technologique que l’innovation sociale.
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Key words: smart destination, smart tourism, territorial intelligence, innovation, dispositive, tourism, territories
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Abstract :
Contemporary tourism is at the heart of a period of transitions and changes which is mainly supported by two elements: technology and sustainable development. The growth of tourist mobility, the incorporation of information and communication technologies in all interstices of the tourist chain and ecological imperatives force actors to rethink the relationship between tourist territories, practices, technology and preservation of the environment. In less than a decade, the concept of the smart destination has been the subject of a prolific production of work, particularly in international literature, and intends to use technology to develop innovative and sustainable tourist territories, benefiting both tourists and residents. This doctoral thesis aims to better understand the meaning of a smart destination by questioning its ability to respond to the problems of a tourist territory which is crossed by technological, environmental and societal changes. To achieve this, we choose to approach the concept of the smart destination through territorial intelligence, by proposing an analysis framework structured from the notions of ecosystem, resilience and dispositive. This analysis framework results in a territorial intelligence dispositive which makes it possible to carry out a multi-scale analysis of the smart destination, to highlight its complexity and its development process. Our disciplinary anchoring in information and communication sciences allows us to be part of a multidisciplinary framework by mobilizing stakeholder theory, actor-network theory and systemic communications theory in order to describe, understand and explain in more detail the development of a smart destination project, with the aim of assessing its innovative and sustainable scope within a tourist territory. With regard to the international development of the smart destination, our three case studies carried out in Florianópolis (Brazil), Málaga (Spain) and Nice (France) give us material to demonstrate that the smart destination constitutes a socio-techno-tourist dispositive that serves more to stimulate technological innovation than social innovation.