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Séminaire de la Thématique « Data · Document · Médiation » le 17/10/24 à 14h30

Thématiques : Datambre principalsponsable de la thématique

Le prochain séminaire Data se tiendra le 17/10/24 à 14h30 , le programme sera :

  • Andreas VERNER, Doctorant DICEN-Idf, Du blogging à la publication : les carnets hypothèses comme vecteur de collaboration interdisciplinaire
  • Anna Nesvijevskaia, Chercheuse associée DICEN-Idf, La documentation des algorithmes
  • G. Chartron, Professeur Émérite, IA générative et édition juridique

il se tiendra en salle 21.1.16 (accès 21, 1er étage, salle 16) au CNAM (292, rue Saint-Martin, métro 4 arrêt Réaumur-Sébastopol), en présentiel.

Plan d'accès, entrée principal du Cnam.

Conférence DocSoc – Information et IA

Thématique : Data

Programme complet
9e docsoc : Information et IA

HEG – Genève

Jeudi 12 septembre

10h-10h30       Accueil

10h30-10h45   Discours introductifs

10h45-11h30   L’intelligence artificielle au service du développement des pays du Nord Afrique : cas du Maroc | Conférencier invité  :  Boubker Sbihi, Professeur à l’Ecole des Sciences de l’Information, Rabat (Maroc)

Axe 1 : Presse et médias

11h30-11h55   L’IA (dé)générative : naviguer sur internet dans un contexte de dégradation informationnelle | Bretel Alexandre, Université Grenoble Alpes, Institut de Philosophie de Grenoble

11h55-12h20  Intelligence artificielle et journalisme : des règles pour garantir la qualité de l’information | Dierickx Laurence, University of Bergen

12h20-13h20  Pause repas

13h20-13h45  Document multimédia : du deepfake au trucage hyperréel | Teyssou Denis, Université de Paris Nanterre, Dicen-IDF

13h45-14h10  Les médias de presse sur TikTok entre format court et culture algo-rythmée | Nuvoli Karen,  Université de Lorraine, CREM

14h10-14h35  Un exemple de mise en oeuvre du dialogue homme-machine : les journalistes ivoiriens à l’épreuve de l’Intelligence artificielle | Karimu Waliyu, Université Félix Houphouët-Boigny, LSCAC

14h35-15h      Great AI Ethics Expectations: Governance in European Public Media – A Comparative Study of Switzerland, Germany, Finland, and France | Pranteddu Laura, Porlezza Colin, Amigo Laura, Mazzoni Petra, Università della Svizzera italiana

15h-15h25      Pause café

Axe 2 : Documentation, bibliothèques et édition

15h25-15h50  L’irruption des intelligences artificielles génératrices d’images dans l’écosystème professionnel des recherchistes-iconographes | Scopsi Claire, Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM], DICEN-IDF

15h50-16h15  IA génératives et données juridiques : services et interactions | Chartron Ghislaine, Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM], DICEN-IDF

16h15-17h    Titre à venir | Conférencier invité : Dehaye Paul-Olivier, HestiaLabs

Axe 3 : Veille, intelligence économique et « Business Intelligence »

17h-17h25     Intelligence économique et intelligence artificielle générative : quelles opportunités et quels risques pour la veille ? | Lailaba Maiga Ibrahim Jaloud, Université de Lorraine, CREM

17h25-17h50 LLM, confiance et performance : étude de cas d’une solution d’intelligence économique | Nesvijevskaia Anna, Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM], DICEN-IDF

Vendredi 13 septembre

8h30-9h         Accueil café

Axe 4 : Enseignement et éducation

9h-9h25         Quand l’IA plaide et enseigne | Burdin Elsa, Université Savoie Mont Blanc, Centre de recherche en droit Antoine Favre

9h25-9h50     Usage of text embedding for cross-lingual plagiarism detection | Lebrun Christophe, Haute Ecole de Gestion de Genève

9h50-10h15    L’intégration des outils d’intelligence artificielle dans la production académique étudiante : dynamiques, perspectives et enjeux | Ma Zhuoran, Université Grenoble Alpes, GRESEC

10h15-10h45  Pause café

10h45-11h10   « Sensibiliser aux IA en cours… plutôt que de les fuir » : éduquer les étudiants à ChatGpt en l’utilisant comme starter pédagogique | Marty Stéphanie, Université Paul Valéry-Montpellier, LERASS-CERIC

11h10-11h35   Étudiants et enseignants à la découverte de l’IA : défis et perspectives | Cusnir Camelia, Surugiu Romina, Université de Bucarest, Faculté de Journalisme et Sciences de la Communication, Popescu-Jourdy Dana, Université Lumière Lyon 2, ICOM

11h35-12h       Accompagner les usagers vers l’IA : défis et motivations des bibliothécaires-« explorateurs » du supérieur | Kovacs Susan, Favel-Kapoian Valentine, Université de Lyon, ENSSIB, ELICO

12h-12h25       Envisager l’intelligence artificielle générative comme média éducatif à l’université | Mayeur Ingrid, Université de Liège, Centre de sémiologie & rhétorique

12h25-13h30  Repas

 

Séminaire Dicen « Data, médiation, valorisation »

Thématique : Data

Au Conservatoire National des Arts et Métiers

292 Rue Saint-Martin
75003 Paris
Salle 17.2.14, de 13h30 à 17h30.

13h30 – Session 1 : Les données de la recherche, problématiques de production et d’usage (modératrice : Camille Claverie)

– 13h30 – Gérald Kembellec :

Quelques rappels sur les questions institutionnelles liées à la collecte, la l’analyse, la transformation et le partage des données de la recherche. (10 minutes de présentation et 5 de discussion) ;

– 13h45 – Joumana Boustany :

Nous présentera les résultats de son enquête sur les données de la recherche ; (20 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

– 14h25 – Olivier Champalle :

Les traces numériques comme objet de connaissances. Quels moyens pour : l’analyse de traces, la capitalisation et l’extraction automatique des connaissances sur le terrain des learning analytics (20 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

15h15 – Pause

15h30 Session 2 – Autorité de la donnée, les algorithmes au service de la gouvernance, de l’influence et du marketing (modératrice : Béa Arruabarréna)

– 15h30 – Karim Fraoua :

La datascience appliquée au domaine du marketing : la décision aidée par les données (20 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

– 16h10 – Lucile Desmoulins, Camille Alloing (IAE de Poitiers) et Vanessa Mohli (Les Bornées Digital Company) :

Une analyse de l’imbrication entre influence et donnée(s) : Médiations et négociations dans les agences de communication « influenceurs » (20 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

– 16h50 – Maryse Carmes :

L’instauration de l’algorithmie dans l’action publique (20 minites de présentation et 10 de discussion) ;

17h30 précise – Clôture

Programme de la demi-journée du 27 mars de séminaire Dicen pour la Thématique « Data, médiation, valorisation »

Thématique : Data

Au Conservatoire National des Arts et Métiers
292 Rue Saint-Martin
75003 Paris
Salle 17.2.14, de 13h30 à 17h30.

13h30 – Session 1 : Les données de la recherche, problématiques de production et d’usage (modératrice : Camille Claverie)

– 13h30 – Gérald Kembellec :

Quelques rappels sur les questions institutionnelles liées à la collecte, la l’analyse, la transformation et le partage des données de la recherche. (10 minutes de présentation et 5 de discussion) ;

– 13h45 – Joumana Boustany :

Nous présentera les résultats de son enquête sur les données de la recherche ; (entre 20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

– 14h25 – Olivier Champalle :

Les traces numériques comme objet de connaissances. Quels moyens pour : l’analyse de traces, la capitalisation et l’extraction automatique des connaissances sur le terrain des learning analytics (entre 20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

15h15 – Pause

15h30 Session 2 – Autorité de la donnée, les algorithmes au service de la gouvernance, de l’influence et du marketing (modératrice : Béa Arruabarréna)

– 15h30 – Karim Fraoua :

La datascience appliquée au domaine du marketing : la décision aidée par les données (20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

– 16h10 – Lucile Desmoulins, Camille Alloing (IAE de Poitiers) et Vanessa Mohli (Les Bornées Digital Company) :

Une analyse de l’imbrication entre influence et donnée(s) : Médiations et négociations dans les agences de communication « influenceurs » (20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

– 16h50 – Maryse Carmes :

L’instauration de l’algorithmie dans l’action publique (20 et 25 minutes de présentation et 10 de discussion) ;

17h30 précise – Clôture

INFORMATION-COMMUNICATION : LE RECOURS A L’ETHIQUE EN CONTEXTE NUMÉRIQUE

Thématique : Data

Appel à Communications

jusqu’au 15 décembre

6ème conférence Document numérique & Société

Les 27 et 28 septembre 2018
à l’Institut de la Communication et des Médias (Echirolles)

organisé par Dicen-Idf (Cnam) et le Gresec (Université Grenoble Alpes)

 

Si l’éthique est régulièrement convoquée dans de nombreux secteurs professionnels (santé, politique, environnement, etc.), sa référence est devenue fréquente dans les échanges issus d’autres domaines et ses enjeux ont aujourd’hui capté l’attention des pratiques informationnelles et communicationnelles ainsi que pour les métiers qui les représentent : journalistes, analystes, bibliothécaires, documentalistes.
La vie quotidienne et les activités professionnelles sont maintenant largement rythmées par l’usage de réseaux sociaux numériques et la fourniture d’informations se voudrait hautement personnalisée par des plateformes qui façonnent les échanges. La prise de décision est guidée par l’utilisation d’algorithmes, les données massives alimentent l’apprentissage automatisé pendant que les informations et données personnelles se négocient sur le marché de l’information par les plateformes et les courtiers de données. Les citoyens, les organisations professionnelles apparaissent de plus en plus sollicités par des consultations numériques ouvertes à tous, prônant la transparence avant la prise de décision politique et la promulgation de nouveaux textes juridiques… Est-ce un renouveau des pratiques démocratiques ?
De multiples formes surveillance imprègnent la vie publique et celle privée de notre vie quotidienne et posent un certain nombre de problèmes. Cette profusion appelle l’élaboration de typologies afin d’identifier leurs caractéristiques et d’apprécier leur portée. Et les conséquences de la personnalisation à outrance des services informationnels restent encore à évaluer.
Dans ce sens, les questions éthiques qui intéressent le document et ses « écosystèmes », en ce qu’ils formalisent des liens sociaux (Pédauque, 2006) méritent une attention renouvelée : la déontologie, la confidentialité de l’information, la pluralité, les débats, la propriété intellectuelle, les biens communs, la liberté intellectuelle, sont des thématiques que l’on pourra convoquer.

Dans l’édition 2018 de la conférence Document numérique & Société, nous sollicitons des propositions qui approfondissent ces questions concernant l’éthique dans le domaine de l’information et de la communication sous l’angle des logiques d’acteurs, des stratégies et des pratiques informationnelles et communicationnelles.

Axe 1 – Régulations et auto-régulations au sein des industries de la culture et de l’information ainsi que des industries de la communication.

A travers le choix de codes de déontologie, de chartes, de groupes de travail, de commissions ou de recommandations, les professions de l’information et de la communication tendent, depuis plusieurs années, à définir des bonnes pratiques et à faire évoluer les cadres d’usages et les cadres juridiques. La référence à l’éthique pourrait alors se dresser comme un rempart face aux développements marchands des industries de la culture, de l’information et de la communication dans une économie mondialisée, ou alors permettre d’engager des négociations équilibrées entre les parties prenantes. Ainsi les codes, chartes, déclarations, recommandations, nouvelles lois dont les évolutions sont à étudier, représentent une mobilisation des acteurs, une construction collective pour redéfinir les positionnements dans un marché de plus en plus concurrentiel, ces documents participant aux équilibres recherchés, à l’ajustement des professions (journalistes, communicants, documentalistes…). Dans quels cadres se mettent en œuvre ces codes, ces chartes, recommandations, lois ? Quels sont les acteurs qui organisent ces nouvelles médiations régulatrices au niveau sectoriel, national, européen, mondial ? Par exemple, l’analyse du rôle moteur de la CNIL, du groupe G29 au niveau européen serait intéressante à observer. Dans le même temps, de nombreux débats autour de la légitimité du droit de la propriété intellectuelle face aux biens et aux savoirs communs de l’information se sont imposés ces dernières années. Sont-ils entendus et comment sont-ils compris ?

Axe 2 – Algorithmes et éthique

Les questions sur les conséquences sociétales de l’introduction de procédures algorithmiques automatisées dans les prises de décision et la fabrication du réel ont été déjà plusieurs fois posées (Bonenfant, 2015). Cependant, des études précises manquent quant à l’uniformisation ou la singularisation réalisée par les algorithmes de recommandation ou ceux relatifs à la mise en visibilité des productions des industries culturelles. Quels sont les impacts constatés sur les pratiques de lectures, de visionnages, d’écoute ? Nous souhaitons particulièrement analyser la question de la transformation des logiques de prescription des contenus, des informations et a fortiori, plus largement, les rapports entre pouvoirs et algorithmes dans le champ des pratiques culturelles, communicationnelles et informationnelles. Un nombre croissant de questions se posent autour des menaces que font poser les mécanismes de « bulle filtrante » sur les décisions politiques et l’espace public qui apparaît plus que jamais morcelé par ces « régimes de visibilité » algorithmiques (Rouvroy, 2014).

Axe 3 – Production et diffusion de documents

Face à la multiplicité des auteurs, des pratiques d’auto-publication individuelles et institutionnelles, les questions d’éthique se trouvent déplacées à plus grande échelle et on peut poser la question de l’efficacité de modalités régulatrices qui opéreraient en aval de la circulation des textes, des données. Les enjeux ne se situent-ils pas désormais au niveau de l’auteur, du créateur, avec le renouvellement de l’éducation à l’éthique, à une responsabilisation accrue de l’auteur-acteur ? A l’instar du mouvement grandissant du respect de la vie privée dès la collecte des données (paradigme du « Privacy by design »), ne voit-on pas se développer de nouvelles considérations éthiques dès la production, puis pour la mise en circulation des informations, des documents (« Ethics by design ») ? Ces questions sont d’autant plus vives en raison d’un contexte où  les modalités de production se sont diversifiées (journalisme de données, génération automatisée de communiqués, etc.).

Axe 4 – La référence à l’éthique au sein de l’espace public

Le développement des techniques numériques conduit un certain nombre d’organismes officiels ou d’associations à questionner les dangers de ces techniques pour les individus et de manière plus générale pour l’évolution démocratique des sociétés. La création de nouveaux services et leur extension à la sphère domestique et individuelle sont posées en termes de risques. L’identification de certains d’entre eux comme la perte de l’anonymisation, ou le renforcement des discriminations constitue des éléments de débats actuels. Il est ainsi nécessaire de se pencher sur les « arènes » de la discussion, publiques, spécialisées, ou expertes. Ces espaces de concertation et de débat mettent également en évidence d’autres approches : en terme de contrôles de ces techniques, de protection des individus, de sécurisation des données… Comment les acteurs politiques, associatifs et industriels, posent-ils les éléments de la réflexion  en cours? Comment les enjeux sont-ils présentés et mis en public ? Quels sont les rapports de pouvoirs entre les différents acteurs ? Et de manière plus générale, comment caractériser cet « espace public » ?

Cette sixième conférence Document numérique et Société  favorisera les études de cas, les observations et les retours d’expériences mais aussi les réflexions théoriques et critiques.

La conférence Document Numérique & Société (doc-soc) est une conférence qui se déroule tous les deux ans et réunit des chercheurs intéressés par l’évolution de la place du document dans notre société, en apportant des éclairages sur les dimensions économiques et sociétales des documents numériques.

Processus de soumission

Les auteurs sont appelés à soumettre en ligne leurs propositions sous la forme d’un fichier .doc ou .rtf. ou .odt anonymisé (évaluation en double-aveugle) à partir de la plateforme https://docsoc2018.sciencesconf.org/.

Les propositions de communications respecteront le format suivant : 7000 signes, (espaces comprises, bibliographie en plus), présentation de la problématique, du cadre théorique, avec des références bibliographiques centrales et, selon le cas, présentation de la méthodologie et des données de terrain. Les communications en anglais sont acceptées. Des éléments bibliographiques accompagnent la proposition.

Les propositions doivent être déposées au plus tard : le 15 décembre 2017

sur la plateforme docsoc2018.sciencesconf.org. Les articles issus des propositions retenues, après évaluations, doivent être présentés le 15 avril 2018. Ils donneront lieu à un deuxième temps d’évaluation en vue de la publication des Actes au moment du colloque.

Responsables scientifiques

Laurence Balicco (Gresec), Evelyne Broudoux (Dicen-Idf), Ghislaine Chartron, Viviane Clavier (Gresec), (Dicen-Idf), Isabelle Pailliart (Gresec)

 

Appel à communication : 6e conférence Document Numérique et Société

Thématique : Data

Colloque international
6ème conférence Document numérique & Société
INFORMATION-COMMUNICATION : LE RECOURS A L’ETHIQUE
EN CONTEXTE NUMÉRIQUE

les 27 et 28 septembre 2018
à l’Institut de la Communication et des Médias (Echirolles
organisé par Dicen-Idf (Cnam) et le Gresec (Université Grenoble Alpes)

 Appel à communications
Résumés jusqu’au 15 décembre

Si l’éthique est régulièrement convoquée dans de nombreux secteurs professionnels (santé, politique, environnement, etc.), sa référence est devenue fréquente dans les échanges issus d’autres domaines et ses enjeux ont aujourd’hui capté l’attention des pratiques informationnelles et communicationnelles ainsi que pour les métiers qui les représentent : journalistes, analystes, bibliothécaires, documentalistes.

La vie quotidienne et les activités professionnelles sont maintenant largement rythmées par l’usage de réseaux sociaux numériques et la fourniture d’informations se voudrait hautement personnalisée par des plateformes qui façonnent les échanges. La prise de décision est guidée par l’utilisation d’algorithmes, les données massives alimentent l’apprentissage automatisé pendant que les informations et données personnelles se négocient sur le marché de l’information par les plateformes et les courtiers de données. Les citoyens, les organisations professionnelles apparaissent de plus en plus sollicités par des consultations numériques ouvertes à tous, prônant la transparence avant la prise de décision politique et la promulgation de nouveaux textes juridiques… Est-ce un renouveau des pratiques démocratiques ?

De multiples formes surveillance imprègnent la vie publique et celle privée de notre vie quotidienne et posent un certain nombre de problèmes. Cette profusion appelle l’élaboration de typologies afin d’identifier leurs caractéristiques et d’apprécier leur portée. Et les conséquences de la personnalisation à outrance des services informationnels restent encore à évaluer.

Dans ce sens, les questions éthiques qui intéressent le document et ses « écosystèmes », en ce qu’ils formalisent des liens sociaux (Pédauque, 2006) méritent une attention renouvelée : la déontologie, la confidentialité de l’information, la pluralité, les débats, la propriété intellectuelle, les biens communs, la liberté intellectuelle, sont des thématiques que l’on pourra convoquer.

Dans l’édition 2018 de la conférence Document numérique & Société, nous sollicitons des propositions qui approfondissent ces questions concernant l’éthique dans le domaine de l’information et de la communication sous l’angle des logiques d’acteurs, des stratégies et des pratiques informationnelles et communicationnelles.

Axe 1 – Régulations et auto-régulations au sein des industries de la culture et de l’information ainsi que des industries de la communication.

A travers le choix de codes de déontologie, de chartes, de groupes de travail, de commissions ou de recommandations, les professions de l’information et de la communication tendent, depuis plusieurs années, à définir des bonnes pratiques et à faire évoluer les cadres d’usages et les cadres juridiques. La référence à l’éthique pourrait alors se dresser comme un rempart face aux développements marchands des industries de la culture, de l’information et de la communication dans une économie mondialisée, ou alors permettre d’engager des négociations équilibrées entre les parties prenantes. Ainsi les codes, chartes, déclarations, recommandations, nouvelles lois dont les évolutions sont à étudier, représentent une mobilisation des acteurs, une construction collective pour redéfinir les positionnements dans un marché de plus en plus concurrentiel, ces documents participant aux équilibres recherchés, à l’ajustement des professions (journalistes, communicants, documentalistes…). Dans quels cadres se mettent en œuvre ces codes, ces chartes, recommandations, lois ? Quels sont les acteurs qui organisent ces nouvelles médiations régulatrices au niveau sectoriel, national, européen, mondial ? Par exemple, l’analyse du rôle moteur de la CNIL, du groupe G29 au niveau européen serait intéressante à observer. Dans le même temps, de nombreux débats autour de la légitimité du droit de la propriété intellectuelle face aux biens et aux savoirs communs de l’information se sont imposés ces dernières années. Sont-ils entendus et comment sont-ils compris ?

Axe 2 – Algorithmes et éthique

Les questions sur les conséquences sociétales de l’introduction de procédures algorithmiques automatisées dans les prises de décision et la fabrication du réel ont été déjà plusieurs fois posées (Bonenfant, 2015). Cependant, des études précises manquent quant à l’uniformisation ou la singularisation réalisée par les algorithmes de recommandation ou ceux relatifs à la mise en visibilité des productions des industries culturelles. Quels sont les impacts constatés sur les pratiques de lectures, de visionnages, d’écoute ? Nous souhaitons particulièrement analyser la question de la transformation des logiques de prescription des contenus, des informations et a fortiori, plus largement, les rapports entre pouvoirs et algorithmes dans le champ des pratiques culturelles, communicationnelles et informationnelles. Un nombre croissant de questions se posent autour des menaces que font poser les mécanismes de « bulle filtrante » sur les décisions politiques et l’espace public qui apparaît plus que jamais morcelé par ces « régimes de visibilité » algorithmiques (Rouvroy, 2014).

Axe 3 – Production et diffusion de documents

Face à la multiplicité des auteurs, des pratiques d’auto-publication individuelles et institutionnelles, les questions d’éthique se trouvent déplacées à plus grande échelle et on peut poser la question de l’efficacité de modalités régulatrices qui opéreraient en aval de la circulation des textes, des données. Les enjeux ne se situent-ils pas désormais au niveau de l’auteur, du créateur, avec le renouvellement de l’éducation à l’éthique, à une responsabilisation accrue de l’auteur-acteur ? A l’instar du mouvement grandissant du respect de la vie privée dès la collecte des données (paradigme du « Privacy by design »), ne voit-on pas se développer de nouvelles considérations éthiques dès la production, puis pour la mise en circulation des informations, des documents (« Ethics by design ») ? Ces questions sont d’autant plus vives en raison d’un contexte où  les modalités de production se sont diversifiées (journalisme de données, génération automatisée de communiqués, etc.).

Axe 4 – La référence à l’éthique au sein de l’espace public

Le développement des techniques numériques conduit un certain nombre d’organismes officiels ou d’associations à questionner les dangers de ces techniques pour les individus et de manière plus générale pour l’évolution démocratique des sociétés. La création de nouveaux services et leur extension à la sphère domestique et individuelle sont posées en termes de risques. L’identification de certains d’entre eux comme la perte de l’anonymisation, ou le renforcement des discriminations constitue des éléments de débats actuels. Il est ainsi nécessaire de se pencher sur les « arènes » de la discussion, publiques, spécialisées, ou expertes. Ces espaces de concertation et de débat mettent également en évidence d’autres approches : en terme de contrôles de ces techniques, de protection des individus, de sécurisation des données… Comment les acteurs politiques, associatifs et industriels, posent-ils les éléments de la réflexion  en cours? Comment les enjeux sont-ils présentés et mis en public ? Quels sont les rapports de pouvoirs entre les différents acteurs ? Et de manière plus générale, comment caractériser cet « espace public » ?

Cette sixième conférence Document numérique et Société  favorisera les études de cas, les observations et les retours d’expériences mais aussi les réflexions théoriques et critiques.

La conférence Document Numérique & Société (doc-soc) est une conférence qui se déroule tous les deux ans et réunit des chercheurs intéressés par l’évolution de la place du document dans notre société, en apportant des éclairages sur les dimensions économiques et sociétales des documents numériques.

Processus de soumission

Les auteurs sont appelés à soumettre en ligne leurs propositions sous la forme d’un fichier .doc ou .rtf. ou .odt anonymisé (évaluation en double-aveugle) à partir de la plateforme https://docsoc2018.sciencesconf.org/.

Les propositions de communications respecteront le format suivant : 7000 signes, (espaces comprises, bibliographie en plus), présentation de la problématique, du cadre théorique, avec des références bibliographiques centrales et, selon le cas, présentation de la méthodologie et des données de terrain. Les communications en anglais sont acceptées. Des éléments bibliographiques accompagnent la proposition.

Les propositions doivent être déposées au plus tard le 15 décembre 2017
sur la plateforme docsoc2018.sciencesconf.org.

Les articles issus des propositions retenues, après évaluations, doivent être présentés le 15 avril 2018. Ils donneront lieu à un deuxième temps d’évaluation en vue de la publication des Actes au moment du colloque.

Responsables scientifiques :

Laurence Balicco (Gresec), Evelyne Broudoux (Dicen-Idf), Ghislaine Chartron (Dicen-Idf), Viviane Clavier (Gresec), Isabelle Pailliart (Gresec)