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Soutenance de thèse de Camille Imhoff

Thématique(s) de recherche : Coopération · Organisations · Dispositifs . Design

16 mars 2018 @ 9 h 00 min - 12 h 00 min
Cnam, salle 21.1.03, 292 rue Saint Martin
Paris, France Métropolitaine

« Penser la collaboration dans les organisations à partir des communautés virtuelles sur le réseau social d’entreprise.

Rapports sociaux et modes de régulation émergents : continuités, contradictions et/ou ruptures ».

Présentée et soutenue publiquement le vendredi 16 mars, à 9h, par Camille Imhoff

au CNAM, 292 rue Saint-Martin, 75003 Paris, salle 21.1.08 (accès 21, 1er étage, salle 08)

Membres du jury :

  • M. Jean-Luc BOUILLON, Professeur, Université de Rennes 2, Examinateur
  • M. Franck FISCHBACH, Professeur, Université de Strasbourg, Rapporteur
  • M. Olivier GALIBERT, Professeur, Université de Bourgogne, Rapporteur
  • M. Stéphane HABER, Professeur, Université Paris Nanterre, Co-directeur de thèse
  • M. Luca PALTRINIERI, Maître de conférences, Université de Rennes 1, Examinateur
  • Mme Sylvie PARRINI-ALEMANNO, Professeure, Cnam, Examinatrice
  • M. François SILVA, Professeur, Kedge et Chercheur, Cnam, Co-directeur de thèse

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement convié.e.s. Je vous remercie de m’informer de votre présence afin d’en faciliter l’organisation.


RESUME : Il semble admis aujourd’hui, tant dans les discours d’entreprise, la littérature managériale et de conseil que dans les études scientifiques, que la performance des organisations repose essentiellement sur la capacité à innover, à constituer une intelligence collective, à capitaliser sur les savoirs et pratiques des collaborateurs dans une société de l’information. Pour cela, les plateformes collaboratives de type réseau social d’entreprise (RSE) se déploient massivement afin d’offrir un outil performant pour la formalisation, la centralisation et la gestion des connaissances. Les plateformes de RSE s’inscrivent dans la continuité des transformations des organisations vers des organisations collaboratives, dans le sens où la collaboration désigne un mode d’activité collective où les interactions se font directement, sans intermédiaire, par opposition à la coordination extérieure des tâches. Mais si les RSE et les pratiques communautaires en ligne sont au cœur des problématiques stratégiques des organisations contemporaines du fait de leur dimension informationnelle et cognitive, nous pensons que ce n’est que parce qu’ils permettent prioritairement et plus fondamentalement la construction de nouvelles formes communicationnelles, relationnelles et subjectives comme condition d’émergence d’une intelligence collective. Cependant, la collaboration au sein de communautés en ligne semble à première vue relativement spécifique et cela pour deux raisons. Premièrement parce qu’il s’agit de pratiques collaboratives se référant à un idéal communautaire dans un contexte organisé, hiérarchisé avec des règles instituées. Dès lors, nous nous demanderons ce que la catégorie de communauté virtuelle désigne dans un contexte organisé, sur le réseau social d’entreprise, entre cadre institutionnel résurgent et pratiques émergentes. Fonctionne-t-elle comme une catégorie descriptive et/ou normative et/ou performative ? Deuxièmement, il s’agit de pratiques collaboratives spécifiques parce qu’il s’agit d’une collaboration animée et que les problématiques d’animation sur les communautés en ligne semblent être prioritaires pour permettre et assurer la collaboration. En effet, le rôle du community manager, manager / animateur / gestionnaire de la communauté virtuelle apparaît comme central dans les stratégies de collaboration en organisation et cela non seulement dans le lancement, l’alimentation, l’incitation à la logique collaborative, derrière l’apparence de spontanéité et de prise en main par les acteurs, mais également et de façon plus structurelle, dans l’instrumentalisation marketing et managériale de la socialisation. Nous reviendrons, dans un premier moment, sur le cadre théorique et historique des formes d’organisation du travail et sur la compréhension des catégories sociologiques centrales de collectif et de communauté dans les grandes organisations, depuis les débuts de l’industrialisation. Nous en questionnerons alors la nouveauté et le caractère disruptif proclamé. Nous analyserons, dans un deuxième moment, les formes sociales permises par le réseau social d’entreprise et en particulier la catégorie de communauté virtuelle, à partir de notre enquête de terrain. Nous interrogerons, dans un troisième moment, le renouvellement des logiques de rationalisation de l’activité collective au travers du rôle central et stratégique du « community manager » dans la diffusion de normes gestionnaires et la promotion de « bonnes pratiques ». Nous ouvrirons finalement, dans une quatrième partie, sur les questionnements soulevés par les nouvelles formes de socialité numérique, dans le cadre d’une analyse critique. Cette étude s’appuie sur une enquête qualitative menée depuis janvier 2015 auprès de huit organisations ayant mis en place un RSE, des organisations publiques et privées de moyenne et de grande taille, dans des secteurs variés (banque, conseil, pharmaceutique, assurance, grande distribution) dont deux grandes organisations en particulier.

MOTS CLES : Réseau social d’entreprise (RSE), communautés virtuelles, collectifs de travail, individu, personne, organisation, communication, transformation numérique, dispositif, régulation, management, animation, gestion, collaboration

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