Thématique « Data · Document · Médiation »

Coordinateurs : Ghislaine Chartron, Camille Claverie, Karim Fraoua, Gérald Kembellec

Membres à titre principal : Evelyne Broudoux, Dario Compagno, Annaïg Mahé, Antonin Segault, Marta Severo

Membres à titre secondaire : Béatrice Arruabarrena, Joumana Boustany, Jeanne Ferrari-Giovanangeli, Thomas Grignon, Céline Morin, Cécile Payeur, Manuel Zacklad

Membres associé.e.s : Clémence Adogbogbo Gnimassoun,

, Amine Sennouni , Hanae Lrhoul, Majda Nabigh, Anna Nesvijevskaia, Violaine Rebouillat, Jean-Louis Soubret

Doctorant.e.s : Véronique Barbotin, Amélie Charles, Muriel Foulonneau, Denys Kolesnyk , Sandrine Lefebvre-Reghay, Fatima Zahra Zakka

La thématique « Data, document, médiation » est une fusion récente des thématiques « Data, médiation, valorisation » et « Publication, Édition » du laboratoire. Par rapport au précédent contrat,  le thème a réuni des chercheurs et chercheuses des thèmes « Publication, édition, valorisation des données », « Fabrique des interfaces », « Editorialisation, documentarisation, traçabilité ». Cette convergence s’explique par le continuum progressif qui s’est installé entre le document et la data que certains de nos travaux ont d’ailleurs examiné de façon critique. Dans un cadre numérique en renouvellement permanent, le thème « data, document, médiation » fédère un ensemble de travaux s’intéressant à la transformation du document et de ses processus, au développement des données et aux enjeux associés, enfin aux médiations algorithmiques en croissance constante. Les travaux de ce thème concernent plusieurs processus de transformation numérique associés à ce champ de recherche, dans le sillon des pistes de travail formulées dans le précédent contrat :

  • l’évolution des modèles éditoriaux, l’open science et la publication des données de recherche ;
  • le renouvellement des métriques dans différents secteurs, renouvellement lié à la disponibilité de données et de traces numériques (publications et altmetrics, learning analytics, reportings dans un contexte d’entreprise…) ;
  • l’innovation de services adossée à la disponibilité croissante des données et aux dispositifs d’interaction innovants : blogging, participation, redocumentarisation, fouille de textes, personnalisation des contenus, recommandation, aide à la décision… ;
  • les nouveaux modes de légitimation, fabrication de l’auctorialité ;
  • l’évolution de la place des dispositifs et le rôle de ces dispositifs et des interfaces dans l’espace communicationnel et l’analyse interactionnelle ;
  • l’analyse et le traitement de corpus dans le cadre de la valorisation des données textuelles.
Les interfaces humains-données et humains-machine sont au cœur des travaux que nous menons sur l’ensemble de ces transformations, posant la question du sens, de l’acceptabilité, des résistances, en résonance avec les travaux de la sociologie des techniques (Latour, École des mines) et de la théorie du « Technology of Acceptance model », par exemple. Dans la même optique, nous nous intéressons aux dispositifs qui intègrent de nouveaux objets techniques comme la blockchain, le big data, ou les modèles algorithmiques, que nous interrogeons sous l’angle de l’acceptabilité, mais aussi dans un esprit critique intégrant les enjeux éthiques. Les travaux s’inscrivent majoritairement dans le paradigme de la recherche action-intervention qui vise à contribuer à faire évoluer le réel au regard d’un travail d’investigation scientifique. Les méthodes sont diversifiées : élaboration et expérimentation de dispositifs et de services numériques, enquêtes sur les pratiques info-communicationnelles, analyses critiques mobilisant des dimensions politiques, éthiques, philosophiques… L’ensemble de ces travaux adressent des champs d’application variés comme la communication scientifique, les humanités numériques, l’apprentissage, la santé, l’entreprise… La dimension comparative entre ces différents secteurs est certainement à développer dans les prochaines années. Par ailleurs, ce thème réunissant des membres des trois établissements Paris-Nanterre, Le Cnam et Gustave Eiffel, s’adosse à plusieurs formations de Master « Méga-données et Analyse Sociale » (Cnam), parcours « Documents et Flux d’informations » et  « Données et société » du master information-communication de Nanterre et le master « Analyse, Management de données et Innovation »  (Gustave Eiffel). Une synergie serait à amplifier notamment par un séminaire commun et des bourses CIFRE pourraient être développées en valorisant notamment les liens développés avec les entreprises par les stages et les contrats d’alternance.

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