Projet de recherche Dicen-IdF issu de l’appel à projets de recherche générique ANR 2024
Durée : 2025-2028
Partenaires : Dicen-Idf (Université Paris Nanterre), LISST (CNRS), Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse
Budget global : € 600K
Porteur du projet : Nicolas Adell
Contacts : Marta Severo
Membres de Dicen-Idf participant au projet : V. Laurent, J. Ferrari-Giovanangeli, C. Scopsi, L. Barbe, M. Severo, A. Segault.
Résumé
Dans le champ du patrimoine culturel, MIL-PAT cherche à révéler les enjeux, comportements et décisions politiques, juridiques et éthiques qui sont contenues dans des actions aussi matérielles et techniques que des processus de numérisation, d’indexation, d’éditorialisation et de mise en circulation virtuelle d’objets de collections ethnographiques.
Fort des connaissances acquises sur les aspects directement (géo)politiques et éthiques de ces questions, MIL-PAT propose d’interroger, à partir du cas du Muséum de Toulouse et selon un principe de co-construction du savoir, les ressorts techniques et matériels de ces problèmes en amont des procédures de restitution qui n’en révèlent qu’un aspect. Car les phénomènes de restitution recouvrent des questions plus générales d’accessibilité, de partage, de lisibilité et de maintenance. Ce sont de telles questions que le projet entend prendre en charge.
Il s’appuiera sur le traitement de trois collections ethnographiques du Muséum de Toulouse – Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Brésil – pour en reconstruire l’écosystème en rassemblant archives et documents, mais aussi en enquêtant avec les collectifs d’ayants-droits sur le terrain. Recherche fondamentale fondée sur une hypothèse forte (l’éthico-politique s’immisce aussi au niveau technico-matériel, non comme un guide mais comme un rouage), MIL-PAT ambitionne également d’agir en aidant à la réappropriation culturelle par l’accessibilité la plus juste. La démarche vise à être exportable et reproductible pour lancer mieux et davantage les ponts entre sociétés d’origine et établissements de conservation actuels, au bénéfice de tous les publics.
Pour ce faire, le projet réunit des chercheur.e.s en anthropologie, en sciences de l’information, en histoire et en droit, ainsi que des professionnel.le.s de la conservation des patrimoines sensibles, chargé.e.s de collections ethnographiques et responsables de bases de données.