Thématique « Traces · Patrimoines · Cultures · Mémoires »
Coordinateurs : Céline Morin, Eleni Mouratidou, Claire Scopsi, Marta Severo
Membres à titre principal : Jeanne Ferrari-Giovanangeli, Victoria Laurent, Eleni Mouratidou, Marta Severo
Membres à titre secondaire : Gilles Bertin, Evelyne Broudoux, Maryse Carmes, Zhao Alexandre Huang, Antonin Segault, Manuel Zacklad
Membres associé.e.s : Romain Bigay, Sorry, but you do not have permission to view this content. Sorry, but you do not have permission to view this content.
Doctorant.e.s : Giuseppe Amapani , Amélie Charles, Irene De Togni, Fabrizio Defilippi, Roch Delannay, Hully Dias, Christelle Fanseu , Lucas Fritz, Denys Kolesnyk , Arthur Lacour, Lucile Lamache, Chloé Mertz, Alizé Sibella, Jorge Sosaro, Denis Teyssou, Andreas Verner
Le thème « Traces · Patrimoines · Cultures · Mémoires », qui tire son héritage des thématiques « Éditorialisation » et « Patrimoines », fonde son identité scientifique sur l’étude du cycle de vie de la trace. La trace, concept central aux recherches des collègues adhérant à ce thème, est considérée comme témoin de la culture numérique, comme un outil pour suivre son évolution dans toutes ses phases. Le terme « trace » a été choisi dans la lignée des travaux de Louise Merzeau (décédée en 2017), qui influencent de manière importante les orientations de ce thème. Le cycle de vie de la trace est conçu en quatre phases principales qui constituent également les lignes directrices autour desquelles sont organisés les orientations et les travaux réalisés dans la cadre du thème. La première ligne directrice concerne la production de la trace. Elle regroupe les travaux autour des modalités de collecte et de construction des traces avec une attention particulière accordée aux dynamiques collectives de production, sous forme de collaboration, de contribution ou de coopération. Cela ouvre aussi à des recherches autour de la participation et notamment de la participation numérique qui interrogent des catégories très actuelles, comme celle des sciences participatives et des recherches participatives. Ces travaux sont souvent élaborés en collaboration avec la thématique « Coopération ». En travaillant autour de la production de la trace, la question de la légitimation des acteurs, des relations entre professionnels et amateurs sont également centrales. Cette question est abordée en lien avec la thématique « Data » en approfondissant les dispositifs d’annotation, collecte et curation numérique qui contribuent à la production des traces et à leur visualisation éventuelle. La deuxième ligne directrice concerne l’éditorialisation de la trace. Elle regroupe les travaux qui s’intéressent aux différentes formes d’éditorialisation, redocumentarisation et remédiation des traces qui la font évoluer dans le temps et dans l’espace. Ces processus d’éditorialisation sont conçus comme des pratiques sociales, individuelles et/ou collectives, qui permettent la visibilisation/invisibilisation et la mise en discours des productions. Ils ont souvent une structure dialectique ou conflictuelle qui rend intéressante l’adoption d’une approche de cartographie et d’analyse des controverses. Cette perspective concerne également les travaux qui s’intéressent aux productions médiatiques comme formes d’éditorialisation, comme par exemple celle de la mise en scène des coulisses des productions médiatiques. Plusieurs travaux sont construits en collaboration avec le thème « Coopération » en interrogeant le design et les transactions construites par les dispositifs d’éditorialisation. La troisième ligne directrice concerne la valorisation de la trace. Elle regroupe les travaux qui s’intéressent aux dynamiques d’étude et de valorisation des traces en tant que traces du social. Cette valorisation peut se réaliser dans un contexte scientifique (comme dans le cas de dispositifs de publication), dans un contexte mémoriel (via la présence sur les réseaux sociaux ou des plateformes contributives), ou encore dans un contexte artistique (ex. projets de recherche-création). Ces dispositifs de valorisation constituent des formes de mise en circulation collective en construisant des passerelles entre cadre institutionnel et individuel. C’est par exemple le cas des répliques amateurs des dispositifs institutionnels ou des modes d’appropriation individuelle d’un objet institutionnel. La dernière ligne directrice concerne la mise en permanence de la trace. La trace, une fois produite, éditorialisée et valorisée, peut être conservée de manière permanente sous forme de mémoire, patrimoine, archive, ou encore de produit des industries culturelles et créatives. Cette ligne directrice regroupe les travaux autour des dispositifs et des pratiques de patrimonialisation et de mise en archive. Nous pouvons citer à titre d’exemple les recherches autour des conventions de l’UNESCO ou des archives du web. Récemment, plusieurs chercheurs se sont aussi intéressés à des formes de mobilisation militante autour de ces enjeux. Les travaux de la thématique « Traces · Patrimoines · Cultures · Mémoires » s’appuient sur un cadre méthodologique très large qui inclut la sémiologie, l’analyse de discours, l’observation ethnographique, l’enquête par questionnaire et entretien et aussi l’analyse de données du web (archives du web, médias sociaux, Wikipédia, etc.). En collaboration avec la thématique « Data », plusieurs collègues s’intéressent au développement et à l’application de méthodes numériques adaptées à l’étude du cycle de vie de la trace. Les démarches de recherche-action sont également centrales en cohérence avec l’approche des sciences et recherches participatives (ex. projets de collecte participative en ligne). Les travaux du thème ont notamment porté sur les domaines suivants :
- le domaine des patrimoines, des mémoires et plus largement des cultures en considérant toute une variété d’acteurs et de contextes (institutionnels, amateurs, associatifs, citoyens, militants, etc.) ;
- le domaine des archives en analysant des objets tels que les pratiques archivistiques, les procès filmés et les archives du web ;
- le domaine des pratiques participatives, collaboratives et contributives autour de la production, édition, publication, réutilisation ou détournement des traces ;
- les phénomènes liés aux crises sanitaires et environnementales, et au développement territorial ;
- les questionnements liés au genre dans le cadre du cycle de vie de la trace (matrimoines, réseaux et discours masculinistes, etc.) ;
- les aspects plus techniques de la vie de la trace et notamment les protocoles d’éditorialisation et les normes d’annotations des vidéos et images fixes ( iiiF).
Actualités Traces · Patrimoines · Cultures · Mémoires
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- Nous avons le plaisir de vous inviter au séminaire du thème Trace autour de « Traces et militantisme » qui se tiendra le 16 février à partir de 13h45 à l’Université Paris Nanterre (Batiment Max Weber – Amphi au rdc). — En savoir plus